«Pour la reconstruction d'un consensus national» Le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS), Ahmed Betatache, a plaidé, hier à Tizi Ouzou, pour «la reconstruction d'un consensus national» impliquant l'ensemble des acteurs qui ont manifesté un intérêt pour une issue démocratique et pacifique à la crise multiforme que traverse notre pays. «Le statu quo ne fera qu'aggraver la situation déjà complexe», fait observer M Betatache. Il s'exprimait à l'ouverture des travaux du forum des élus locaux de son parti à Tizi Ouzou. Evoquant les prochaines consultations politiques avec les différentes formations politiques que s'apprête à lancer le président de la République en prévision de la révision de la Constitution, M. Betatache a soutenu que «seul un processus de transition véritable est à même de permettre l'élaboration d'une Constitution consensuelle». «Réviser la Constitution avant le consensus national, c'est mettre la charrue avant les bœufs», a considéré le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, le FFS, qui ne s'est pas, par ailleurs, prononcé sur ces consultations pilotées par l'ex-patron du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet de la présidence de la République. L'organisation d'une conférence consensuelle impliquant des formations politiques, des candidats à l'élection présidentielle, des personnalités indépendantes, des universitaires et, des animateurs des organisations sociales, par-delà leur position du moment, constitue, aux yeux de ce responsable politique, une opportunité pour débattre des voies et moyens à mettre en place pour une sortie de crise.