Le Front des forces socialistes (FFS) ne fera pas partie du nouveau gouvernement a affirmé vendredi à Alger, Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du Front, soulignant que l'organisation d'une conférence nationale de consensus était la "priorité" du parti. M. Laskri qui intervenait à l'ouverture d'une session ordinaire de deux jours du Conseil national du parti a souligné que le FFS avait été contacté pour entrer dans le prochain gouvernement, mais qu'il avait "décliné" cette proposition, considérant que "la priorité va vers la reconstruction d'un consensus national et l'organisation d'une conférence nationale de consensus". "L'instance présidentielle du FFS a été contactée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour lui proposer d'entrer dans le gouvernement avec deux postes ministériels +pour appliquer le programme du président+", a indiqué M. Laskri, précisant que "la direction du parti a décliné cette proposition au motif que la priorité du FFS est la reconstruction d'un consensus national et l'organisation d'une conférence nationale de consensus". "Le FFS n'envisage pas d'entrer dans un gouvernement avant l'aboutissement de ce projet qui vise à élaborer avec l'opposition politique, la société et le Pouvoir un programme consensuel de sortie de crise", a encore soutenu M. Laskri. Rappelant que son parti "analyse" les résultats de l'élection présidentielle 2014 et le dernier discours du chef de l'Etat, M. Laskri a indiqué que le FFS se "projette dans l'après 17 avril". En ce sens, il a indiqué qu'il rendra "public et au moment opportun" les "contacts" avec des formations politiques, des candidats à l'élection présidentielle, des personnalités indépendantes et universitaires et des animateurs des organisations sociales qui ont, a-t-il dit, manifesté un "intérêt pour une issue démocratique et pacifique à la crise nationale". De son côté, le Premier secrétaire national du FFS, Ahmed Betatache, a réitéré la "priorité" de son parti d'aller vers "un consensus national", affirmant que le FFS disposait d'un "agenda à respecter". S'exprimant devant la presse en marge du Conseil national du parti et à une question relative à l'initiative de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (lancée récemment par des partis et des personnalités politiques), M. Betatache a rétorqué que "la logique du FFS diffère de celle de cette Coordination". Il a indiqué que cette Coordination a déjà fixé le lieu et la date de la conférence nationale pour la transition démocratique, les 17 et 18 mai 2014, affirmant que le FFS "refuse" les initiatives "individuelles et isolées", Selon M. Betatache, une délégation du FFS a déjà pris connaissance de la teneur de l'initiative de la Coordination, soulignant que la logique du parti consistait à établir au préalable une "entente et un consensus entre les différentes parties, y compris le pouvoir, pour que cette initiative réussisse". A une question sur la révision de la constitution et l'organisation éventuelle d'élections législatives anticipées, M. Betatache a réaffirmé que la reconstruction d'un consensus national était un "préalable" à toute initiative. Par ailleurs, le FFS a réaffirmé sa revendication pour que Tamazight soit une langue nationale et officielle, "dénonçant et condamnant" aussi "l'empêchement" de la marche pacifique commémorant le 34e anniversaire du printemps amazigh.