De taille moyenne, rapide, véloce, il pratiquait le dribble en profondeur et la pénétration dans les défenses adverses avec beaucoup de succès. Son poste de prédilection était le milieu de terrain où il n'hésitait jamais à sortir toute la panoplie du footballeur technique et moderne. Kraouche Nasseredine devenait le patron indiscutable du milieu de terrain offensif des «Vert et Blanc», un poste qu'il maîtrisait très bien et où il se sentait comme un poisson dans l'eau. A l'aise et bien plus que cela, pour dire le maître à bord grâce à son sens de l'interception très développé qui l'autorise à la réalisation de contre-attaques qui font le délice des adeptes de cette conception de jeu. Très fin dribbleur, très précis dans la relance ou il alimentait convenablement l'attaque des Vert qui, quelquefois, aboutissait en final par la concrétisation en but. Kraouche Nasseredine avait conquis et séduit le public algérien par sa finesse, sa clairvoyance, son audace et son efficacité et aussi surtout par sa gentillesse, sa politesse de tous les jours que ce soit dans ou en dehors des terrains. Ceux qui ont eu la possibilité de le voir jouer en sont encore à raconter ses prouesses, ses exploits techniques. Sans risque de nous tromper, nous pourrons dire que c'est l'un des meilleurs milieux de terrain que l'Algérie ait possédés à l'image des Seridi Mustapha, Abdi Djillali, Fergani Ali, Djemaa Hacène, Kaci Saïd, Bourouba et autres, c'est un joueur qui a su tirer son épingle du jeu et marquer son nom sur les tablettes du football algérien. Il aurait pu défendre les couleurs de l'équipe de France en 1999, lorsque Raymond Domenech lui proposa la selection en espoirs des Bleus mais il a préféré le choix du cœur pour venir rejoindre l'équipe d'Algérie avec laquelle il a disputé 37 rencontres internationales entre 1999 et 2005, et atteindre les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations en 2004 sous la houlette de Rabah Saâdane. Kraouche Nasseredine est né le 27 août 1979 à Tionville, il a joué à Clouange, au football club de Metz, à la Gantoise, à Charleroi puis Koblenz (Allemagne). Pour ceux qui ne savent pas, Kraouche Nasseredine a été victime d'un accident. Il a été fauché par un véhicule qui le plongea dans un coma profond. C'est un joueur qui n'a pas su gérer sa carrière footballistique convenablement, mais grâce à son entourage familiale, il a pu remonter la pente. C'est grâce à lui, à Djamel Belmadi et Nasser Ouadah que Hocine Achiou réalisa la plus belle montée offensive de toute sa carrière, on jouait la 87e minute de jeu, le score était de un but partout, Kraouche enlève le ballon et lance Achiou qui entame une contre-attaque de 60 mètres face à trois défenseurs, Cherrad en pointe en fixe un, Achiou n'a plus qu à se débarrasser des deux autres. Achiou devenait le «Harami».