Le ministre de la Défense français, M. Jean-Yves le Drian, a achevé hier sa visite de travail en Algérie. La coopération militaire entre le deux pays a été au centre des discussions entre le ministre français de la Défense et de la délégation qui l'avait accompagné et les autorités algériennes. M. Jean-Yves Le Drian a été reçu par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Après cette audience, le ministre français de la Défense a fait une déclaration à la presse par laquelle il a indiqué que les entretiens avec le chef de l'Etat ont tourné essentiellement sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la région. «Le président de la République m'a fait l'honneur de me recevoir, j'ai d'abord transmis au Président la considération et l'amitié ainsi que les félicitations du président Hollande, qui tenait beaucoup à ce que des déplacements de ministres puissent avoir lieu après l'élection du président Bouteflika», a ajouté M. Le Drian. A ce même sujet, le ministre de la Défense Français a ajouté que l'Algérie et la France ont un ennemi commun et qu'il faudrait éradiquer à savoir : le terrorisme. Le ministre de la Défense français a ajouté qu'il est nécessaire de tout mettre en œuvre pour lutter contre ce fléau qui menace la sécurité des Etats concernés que ce soit le Mali, le Niger, l'Algérie et l'Europe. Abordant sa rencontre avec le président de la République, M. Jean-Yves le Drian a ajouté, je cite : « ous avons fait un tour d'horizon sur la question sécuritaire d'une manière très sereine et très déterminée». Sur le plan de la coopération bilatérale, le ministre de la Défense français a indiqué qu'il a évoqué avec le président de la République, «la mise en œuvre de l'accord de défense entre les deux pays qui fonctionne depuis le 1er février». «Nous avons également évoqué la coopération globalement à la fois en termes militaire et en matière d'armement parce que ce sont mes responsabilités», a-t-il précisé. Au cours de cette visite de deux jours, le ministre de la Défense français a eu plusieurs entretiens avec le vice-ministre de la Défense, chef d'état-major, le général Gaïd Salah, le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. Les entretiens ont, également, porté sur un «échange d'approches et de points de vue au sujet des préoccupations sécuritaires qui caractérisent la scène internationale, plus particulièrement dans la sous-région du Sahel, en vue d'éclaircir et rapprocher les visions en perspective d'une meilleure coordination des efforts pour asseoir des solutions fiables et durables au contexte sécuritaire prévalant dans cette sous-région», ajoute-t-on de même source. Le bourbier libyen a été également évoqué par le ministre français de la Défense et ses homologues algériens. Il est à signaler que La France à l'époque de M. Sarkozy a été pour beaucoup de chose dans la situation actuelle qui prévaut en Libye. Pourtant, l'Algérie a mis en garde contre une intervention militaire étrangère qui pourrait déstabiliser la Libye. Enduits en erreur par le Qatar, la France, les Etats-Unis d'Amérique et l'Otan ont tourné le dos aux mises en garde de l'Algérie, en voici les résultats. Après la Libye, les mêmes pays ont été une nouvelle fois entraînés dans une autre guerre qui n'était pas la leur à savoir : la Syrie. Il a fallu la résistance de l'armée syrienne aidée par l'Iran et le savoir-faire de la Russie pour éviter un autre scénario similaire à Tripoli à se reproduire à Damas. Malgré cela, la Syrie est redevenue le fief des milliers des terroristes et dont la sortie de crise n'est pas certainement pour demain.