«Une journée de contestation est prévue pour le 15 juin prochain», c'est ce qu'a annoncé, à Alger, le président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation, Sadek Dziri. «Il est hors de question de renégocier les revendications qu'on a abordées le 17 février dernier avec l'ancien ministre du secteur», a déclaré, M. Dziri. Lors d'une conférence de presse animée à son siège à Alger, il a estimé que la nouvelle ministre doit exécuter les promesses de son prédécesseur et ne pas attendre la rentrée scolaire pour le faire. Pour M. Dziri, le rassemblement du 15 juin prochain est une sorte de message à la nouvelle ministre pour se dépêcher à régler leurs revendications socioprofessionnelles pour éviter le scénario de la grève de cette année. Lors de la première conférence de la nouvelle ministre, Nouria Benghebrit a demandé aux syndicats «de ne pas rajouter de l'huile sur le feu et donner à la nouvelle équipe le temps qu'il faut pour résoudre les problèmes du secteur avec la participation des partenaires sociaux». Ceci dit, le responsable de l'Unpef ne veut pas attendre les assises qu'organisera la tutelle le mois de juillet prochain pour exposer leurs problèmes. Concernant les revendications de février dernier, M.Dziri a déploré le fait que les dossiers transmis en urgence au Premier ministère «demeurent sans réponse». «Normalement, quand il s'agit d'une situation urgente, ça sous-entend une prise en charge urgente, malheureusement, cela fera bientôt trois mois sans que le gouvernement ne règle la situation», a-t-il précisé. Evoquant le problème de fuite des sujets d'examen, le conférencier a tenu à rassurer les candidats du BAC et BEM sur le non-fondement de cette rumeur. «Il ne faut pas obéir aux rumeurs malveillantes disant qu'il y a des fuites de sujets. Ce ne sont que les internautes qui essaient de perturber les élèves via Facebook en publiant ce genre d'informations erronées pour déstabiliser les lycéens», a-t-il affirmé. Dans ce contexte, M. Dziri a conseillé tous les candidats à revoir et réviser toutes les leçons dispensées pour éviter toute surprise lors des examens. Pour rassurer les élèves, le syndicaliste a affirmé que tous les enseignants sont mobilisés. Répondant aux accusations lancées à l'encontre des syndicats disant que ces derniers n'œuvrent que pour se remplir les poches, M. Dziri a indiqué que «quand l'enseignant exerce dans des conditions socioprofessionnelles déplorables, il est difficile d'envisager des initiatives pour améliorer le secteur». «Nous annonçons que nous sommes prêts à contribuer au bon déroulement des examens de fin d'année des trois cycles primaire, moyen et secondaire, en commençant par la préparation des centres d'examens et de corrections jusqu'à l'annonce des résultats (...) nous espérons seulement que les résultats soient à la hauteur des attentes», ajoute le syndicat dans un communiqué de presse.