Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont elle était l'invitée de la rédaction, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a commencé par rassurer les parties concernées, notamment les parents d'élèves en classes d'examen, que tous les moyens matériels et humains ont été mobilisés par l'Office national des examens et concours (Onec), pour assurer le bon déroulement des épreuves et que toutes les conditions sont donc réunies pour les examens de fin d'année. Tous les examens sont pris au sérieux qu'il s'agisse de l'examen d'entrée au collège, le BEM ou le baccalauréat, a-t-elle souligné. Ce sont plus de 1 800 000 candidats, tous cycles confondus, qui vont passer les examens entre mercredi jusqu'à la semaine prochaine, a-t-elle rappelé, et il y a un peu plus de 550 000 fonctionnaires directement mobilisés, entre surveillants, enseignants et encadrement, pour un coût de plus de 500 milliards de centimes. La ministre a affirmé que l'Onec «se charge des préparatifs des examens en faisant preuve d'un sens élevé de professionnalisme et en prenant les mesures nécessaires», dans «un processus complexe et de longue haleine enclenché à chaque rentrée scolaire». Mme Benghebrit a également appelé tous les acteurs (parents d'élèves, syndicats et enseignants) à contribuer au succès de ces examens. Elle annonce qu'à partir des assises qui concerneront l'évaluation des parcours de la réforme, la deuxième session de l'examen de 6e sera annulée, parce qu'elle ne sert à rien. Concernant les candidats au bac qui sont 657 000 et pour ne pas reproduire la situation de triche qui a touché certaines classes dans quelques centres d'examen, des dispositions ont été prises. Il y aura, dit-elle, 2 PV, dont un sera réservé aux cas de troubles et servira à identifier les personnes qui en sont à l'origine. Celui qui perturbe, c'est lui qui paie, avertit la ministre, et non pas toute la classe. A propos du bac qui est le diplôme d'accès à l'enseignement supérieur, elle fait savoir que toute copie a une double évaluation et si l'écart est de plus de trois points il y a une troisième évaluation. Elle constate que le bac a perdu de sa valeur ce qui se traduit par un taux d'échec élevé aux premières années de l'université. Sur le seuil des programmes à réviser pour le bac, Mme Benghebrit donne des garanties que le programme a été réellement réalisé. Pour la sécurisation des examens, la ministre annonce la mobilisation de la majorité de nos institutions, et a fait savoir qu'il y a la contribution effective et importante des autres secteurs et institutions à l'instar de la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale et la Protection civile ainsi que la santé. Pour la ministre, les examens sont répartis de manière judicieuse sur toute la semaine, a-t-elle dit et trouve qu'il y a une mauvaise répartition des programmes. Une des causes de la surcharge est que la rentrée se fait en retard et la sortie se fait tôt, ce qui donne une trentaine de semaines alors qu'à l'étranger ce sont 38 à 40 semaines d'enseignement. Elle invite tous les candidats aux différents examens à avoir confiance en leurs capacités et à faire preuve de persévérance.