Le juge français Marc Trévidic, accompagné d'experts, devrait effectuer une visite en Algérie à partir d'aujourd'hui afin de mener des expertises sur l'affaire des moines de Tibhirine assassinés en 1996. A titre de rappel, cette visite a été reportée en février par les autorités algézriennes. Toutefois, les autorités algériennes n'ont toujours pas confirmé officiellement la venue du magistrat français. La visite du juge Trevidic et de son équipe est sans cesse repoussée depuis fin 2013. Le juge français a enfin obtenu l'autorisation de se venir en Algérie pour enquêter sur la mort des moines de Tibhirine, assassinés en 1996. Il doit se rendre en Algérie pour procéder à l'exhumation des corps des sept moines de Tibéhirine. Une exhumation que les magistrats instructeurs réclament depuis deux ans maintenant. En février, les autorités algériennes avaient justifié le soudain report de la visite du juge Trévidic par le contexte électoral, explication qu'une telle visite ne pouvait avoir lieu durant la campagne présidentielle. Malgré le manque de coopération des autorités algériennes, la justice française n'a pas abandonné l'affaire portant sur l'enquête de l'assassinat des moines durant la «décennie noire» en Algérie. Le rapt revendiqué par le GIA Ces moines assassinés avaient été enlevés dans leur monastère près de Médéa, dans la nuit du 26 au 27 mars 1996. Les corps des moines avaient été découverts le 30 mai 1996 au bord d'une route menant vers montagne. Leurs corps, quant à eux, n'ont jamais été retrouvés jusqu'à ce jour. Pour certains, «cette absence de dépouilles souleve l'hypothèse d'une volonté de masquer les causes de la mort». A titre de rappel, leur assassinat avait été revendiqué par le GIA de Djamel Zitouni. Le juge français examine desormais la thèse d'une «possible bavure de l'armée algérienne». Cette thèse est basée notamment sur le témoignage d'un ancien détaché de la défense à l'ambassade de France à Alger. Selon le général François Buchwalter, les moines ont été tués lors d'un raid d'hélicoptères militaires alors qu'ils se trouvaient dans ce qui semblait être un bivouac de djihadistes, rapporte une source.