Comme le dit un certain proverbe, utilisé souvent en football : «La meilleure défense, c'est l'attaque.» C'est ce que font actuellement les éléments de l'Armée nationale qui, appuyés par les forces armées américaines, françaises et tchadiennes traquent les groupes terroristes d'Al- Qaïda sur le sol libyen. A en croire plusieurs sources étrangères, des commandos de l'armée algérienne, appuyés par desmarines américains,militaires français et soldats tchadiens ont lancé depuis le 29 mai dernier une vaste opération antiterroristes en dehors de nos frontières, plus exactement à l'Ouest de la Libye. C'est la plus grande opération extérieuremenée depuis l'indépendance, ont rapporté plusieursmédias étrangers. L'objectif principal de nos forces armées consiste à «nettoyer» les villes de Nallout et Zentan, proches de la frontière tunisienne, camps d'entraînement de djihadistes et véritable plateforme pour l'envoi d'armes vers l'Algérie. Ils doivent ensuite pousser vers l'Oasis de Sebha, véritable noeud logistique du désert libyen. Selon un quotidien français, aucune information n'a filtré à ce sujet etmême les officiels des quatre pays ont gardé au secret cette opérationmilitaire de grande envergure lancée contre Al-Qaïda. Lemême journal a indiqué qu'au début de l'offensive, le quotidien britannique «The Times» donnait l'information, citant le think tank britannique The Henry Jackson Society, dont un haut responsable annonçait un envoi de forces spéciales américaines, françaises et algériennes dans le Sud libyen avec pour principal objectif l'élimination des terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), la destruction de leurs infrastructures d'armement, de communication et d'entraînement dans la région. Toujours et selon lemême quotidien, l'alliance de circonstance entre l'Algérie, les Etats-Unis et la France à qui s'associent le Tchad, la Libye, mais surtout les forces du général Khalifa Hafter qui pilonnent la région de Benghazi, depuis le 16mai, confirme l'encerclement des terroristes djihadistes dans le Sud libyen. Le chef terroriste Mokhtar Belmokhtar, qui avait organisé à partir de la Libye l'attaque du site gazier de Tiguentourine au mois de janvier 2013, aurait été localisé par les services de sécurité algériens. A cemême sujet, plusieurs canaux d'informations étrangers ont rapporté que plus de 3 500 parachutistes et un groupe de soutien et d'appui logistique de 1 500 hommes sont déployés actuellement de l'autre côté de la frontière. Ces mêmes médias ont ajouté que plus de 5 000 soldats ont été déployés au sol et il y aurait une importante mobilisation desmoyens aériens, avions de transport, chasseurs, bombardiers, hélicoptères de transport et d'attaque, appareils de reconnaissance et drones qui opèrent dans le ciel libyen. «Il s'agirait dumême régiment parachutiste ayant pris en charge l'opération «Scorpion rapide», qui a pris d'assaut et libéré avec succès, en janvier 2013, le complexe gazier de Tiguentourine à In Amenas », a écrit un journal français. Citant des sources d'un haut officier mais sans donner son identité, la préparation de la mission et le regroupement des forces ont été réalisés la dernière semaine de mois de mai, a indiqué le même journal. Il devait ajouter que, privilégiant la flexibilité et la rapidité, les troupes envoyées sur place sont équipées d'armes légères et de véhicules 4x4 armés demitrailleuses de 12.7mm, probablement appuyées par des blindés à roues BTR. L'armée française aurait également fait appel aux éléments du Commandement des opérations spéciales dont un détachement est stationné au Niger : ils disposent demoyens de surveillance basés au Tchad et au Niger ainsi que d'hélicoptères d'attaque «Tigre» et des «Caracal» pour le transport. Si un journal britannique a confirmé l'information de cette opération militaire, il est souligné qu'il existe une coordination entre les trois armées. Contrairement aux autresmédias, le journal britannique a indiqué que le rôle des paras algériens consisterait plus spécifiquement à sécuriser la frontière, occuper les points de ravitaillement et couper toute retraite aux groupes qui tenteraient de fuir les combats à l'Est libyen. Afin de dissuader ceux qui souhaiteraient les rejoindre du Sahel, l'armée tchadienne s'occupe de sécuriser la bande d'Aouzou et le Tibesti [au nord du Tchad région frontalière avec le Sud libyen], ne laissant que peu de marge de manoeuvre aux djihadistes, a ajouté lemême journal. S'agissant des forces américaines qui ont déployé plus d'un millier d'hommes de troupes qui étaient basés à Londres, ces derniers auraient pris en chasse des groupes terroristes dans le Sud libyen. Cette opération très bénéfique pourrait permettre de neutraliser et mettre hors d'état de nuire les groupes terroristes qui s'y trouvaient dans cette région. Comme nous l'avons donné dans nos précédentes éditions, l'éradication du terrorisme ne pourrait se faire qu'à partir de ses racines,malheureusement ce n'est pas le cas aujourd'hui. En somme, ces informations qui ne sont pas confirmées officiellement par leministère algérien de la Défense sont à prendre, bien entendu, avec prudence.