Le lancement des premières opérations de transport maritime urbain dans la baie d'Alger interviendra «au courant du mois de juin», avait déclaré le ministre des Transports, Amar Ghoul, en marge de la présentation à l'Assemblée populaire nationale (APN) du plan d'action du gouvernement. En fait, un bateau de 280 places sera exploité dans le transport maritime urbain de voyageurs dans la baie d'Alger, dont l'opération pilote sera lancée au mois de juin, a souligné le directeur de wilaya des transports, Rachid Ouezzane. «Dans un premier temps, l'ENTMV (Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs) exploitera un bateau de 280 places pour assurer la navette entre la Pêcherie du port d'Alger et le port de Tamenfoust. Cette opération pilote sera lancée au cours de ce mois de juin», a précisé M. Ouezzane. Les préparatifs, l'aménagement des quais, l'acheminement du matériel et la mobilisation du personnel, sont en cours en prévision du lancement de cette opération, a encore souligné M. Ouezzane, sans en préciser la date exacte. En gestation depuis 2003, l'étude du projet de cette ligne de transport urbain maritime a été réactualisée en février dernier dans le cadre de la lutte contre la congestion du trafic automobile urbain dans la wilaya d'Alger, et offrir à terme des opportunités pour le tourisme dans la baie d'Alger. Cette ligne pilote reliera, selon lui, la Pêcherie au port de Tamenfoust (commune d'El Marsa), par voie express, en attendant l'achèvement des travaux d'aménagement des stations intermédiaires prévues notamment à la plage des Sablettes, appelée à devenir un important pôle d'attraction touristique et de loisirs de la ville. Elle devra desservir à terme tous les quartiers algérois qui ont «les pieds dans l'eau», Hussein Dey, Belouizdad, Bordj El-Kiffan et le village côtier de Tamentfoust qui possède un port de pêche artisanale et de plaisance, et qui bénéficiera d'un projet de modernisation, en cours d'étude. L'ENTMV, appelée à mobiliser plus de moyens en fonction de l'ouverture des stations intermédiaires, a été chargée de l'exploiter à titre expérimental. Les opérateurs privés seront invités également à investir dans le créneau du transport urbain maritime une fois la ligne entrée en service, selon les différents responsables du secteur. Il a également rappelé lors d'une visite d'inspection à Alger le 21 mai dernier que «les prix seront à la portée des citoyens», et a assuré que les tarifs de ce type de transport seraient «étudiés et soutenus par le secteur». Interrogé à ce sujet, M. Ouezzane a indiqué que «c'est au ministère des Transports de fixer et d'annoncer les tarifs applicables aux voyageurs sur cette ligne pilote». Les tarifs des billets, «s'ils sont soutenus par l'Etat, ne dépasseront pas ceux pratiqués par l'entreprise de gestion du métro d'Alger», avait-il souligné auparavant. Dans une deuxième phase, cette ligne sera étendue vers deux autres wilayas, à savoir Boumerdès et Tipasa, avant que l'opération ne soit généralisée à toutes les wilayas du littoral, a précisé le ministre des Transports. Sur un autre registre, les services de sécurité, dont la sûreté de wilaya d'Alger, devraient mettre de leur côté une police maritime pour contrôler et sécuriser ce nouveau mode de transport dans la capitale. En attendant l'entrée en service du transport urbain maritime à Alger comme solution alternative à la circulation automobile, la capitale algérienne dispose déjà depuis novembre 2011 d'une ligne de métro en phase d'extension, et enregistre le retour du «tram», outre plusieurs téléphériques et télécabines reliant les hauteurs de la ville à son centre historique.