Le directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), Abdelkrim Mansouri, a souligné jeudi à Oran, lors de l'ouverture de la 4e édition du Forum national des femmes chefs d'entreprises, que le tissu d'entrepreneuriat féminin en Algérie a réalisé une évolution de 14% comme moyenne annuelle depuis 2008. M. Mansouri a mentionné que cette moyenne reflète l'intérêt accordé par la femme algérienne, ces dernières années, à l'accès au monde de l'entrepreneuriat, de la création d'entreprises et à l'investissement, surtout à la faveur de la diversité des opportunités offertes et des dispositifs mis en place par l'Etat pour encourager l'investissement en général. A titre indicatif, M. Mansouri a indiqué dans ce contexte, que lors des dix dernières années le taux de présence des femmes sur la scène de l'entrepreneuriat national constitue 6% avec une évolution annuelle de 3 %, avec la création de 3 275 entreprises par des femmes dont plus de 2 000 entreprises depuis 2008. Le DG de l'Andi a estimé que l'entrepreneuriat féminin est devenu une force susceptible de contribuer à une mutation économique et à un développement global et durable dans le pays. A noter que la 4e édition de cette année abordera en séances-débat, les enjeux et les perspectives de développement de l'entrepreneuriat féminin en Algérie, et traitera, de «l'université comme source de l'entrepreneuriat féminin», «l'entreprise émergente: processus et développement» et «les entreprises féminines et créatives: expériences réussies». Cependant, M. Mansouri a relevé que ces statistiques ne reflètent pas la réalité, car les chiffres ne concernent que des femmes chefs d'entreprises dont les noms figurent aux registres de commerce, alors qu'il existe plusieurs femmes entrepreneurs associées dans des entreprises». De son côté, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Rédha Hamiani, a souligné, que «le taux du développement de l'entrepreneuriat féminin ces dernières années, reste faible par rapport au tissu de l'entrepreneuriat national en général», a rapporté l' agence APS. En même temps, il signale les opportunités équitables pour les hommes et les femmes qu'offre le climat d'investissement en Algérie. Selon l'interlocuteur, cela impute la faible représentativité féminine à la culture entrepreneuriale dans la société algérienne, qui voit d'un mauvais œil l'accès de la femme au monde des affaires, ainsi qu'à l'absence du domaine entrepreneurial dans le réforme scolaire», a-t-il ajouté. Cette rencontre regroupera un grand nombre de participants, en l'occurence le chef du FCE, Rédha Hamiani, la présidente d'honneur de l'Association algérienne des femmes chefs d'entreprises Yasmina Taya, la représentante de l'Organisation internationale des femmes chefs d'entreprises (FCEM), Micheline Briclet et la présidente de l'Organisation arabe des femmes chefs d'entreprises, Leïla Khiat.