Le dernier rapport du Centre marocain des droits de l'Homme (CMDH) sur la torture des détenus fait ressortir un état de fait bien grave avec un recensement de 21 cas de supplice entre 2010 et 2014. A en croire donc le CMDH, il s'agit de cas de «traitements violents ou encore inhumains»'. Ce sont des cas isolés où le recours à la torture «n'a pas été fait de manière systématique», informe un média marocain. Selon ce quotidien, les salafistes et les djihadistes restent les premières victimes de la torture. Viennent ensuite les dealers et les trafiquants de drogue. Cependant, le rapport du CMDH révèle 14 cas qui déclarent avoir été «torturés», dont sept sont des éléments d'Al Adl Wa Al Ihsane. «Ces détenus ont été obligés, les yeux bandés, de signer leur PV sous des menaces de mort et de viol». Concernant les six autres cas, ils appartiennent au courant dit de la Salfiia al Jihadia. Et le dernier cas signalé est un officier de la marine. Le même rapport indique des cas d'activistes politiques des islamistes et salafistes, qui ont été soumis à des «traitements violents». Parmi ceux-ci, le CMDH cite Kamal Omari, du mouvement du 20-Février, et Mohamed Fizazi, étudiant universitaire, qui aurait été victime selon des membres de sa famille d'une hémorragie interne suite à des coups de matraque. Sur le même registre, le rapport évoque trois cas de décès survenus suite à un usage excessif de la force. «l'Etat a traité avec fermeté, responsabilité et célérité les allégations de tortures évoquées récemment, à travers l'ouverture d'enquêtes à leur sujet...Et en cas de confirmation de la torture, l'Etat veillera à ce que ces auteurs rendent des comptes. Toutefois si les allégations de tortures ne sont pas avérées, les plaignants seront poursuivis», avertit le ministre, avant de conclure que l'Etat vise, à travers cela, la concrétisation des dispositions constitutionnelles et des conventions internationales en vue de rompre définitivement avec ces pratiques. Comme le CMDH, l'AMDH ou encore Amnesty International, le Royaume ne cesse d'exprimer, officiellement son refus catégorique de la pratique de la torture, en particulier après la mise en place de l'IER en 2004, informe-t-on. Le directeur adjoint de Human Rights Watch pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord estime que les autorités marocaines continuent d'arrêter et d'emprisonner des manifestants et des dissidents sur des accusations forgées de toutes pièces de même que de disperser violemment des manifestations pacifiques. La main d'œuvre au Maroc reste non qualifiée En s'appuyant sur le dernier rapport de Bank Al-Maghrib au titre de l'année 2013, le quotidien du parti de l'Istiqlal relève que «la qualification de la main-d'œuvre au Maroc reste globalement faible». A en juger par ce rapport de la Banque centrale qui souligne que le Maroc accuse un retard dans ce domaine, selon un canal étranger dans son édition du 3 juillet 2014. D'après l'enquête accomplie, la part des actifs occupés ayant un niveau d'éducation supérieur est estimée à 8% contre 17% en Tunisie et en Egypte et 27% en Jordanie. «Les non diplômés constituent près des deux tiers de la main-d'œuvre marocaine, alors que ceux ayant un diplôme de niveau moyen en représente 25,5% et les détenus de niveau supérieur, 11,3%»,révèle-t-on. Sur une population active de 10,5 millions de personnes, le taux d'emploi des femmes ne dépasse pas 26,1%», constate de son côté «L'Economiste» qui revient sur l'étude du Haut commissariat au plan (HCP) «Femmes marocaines et marché du travail : Caractéristiques et évolution». Selon cette enquête, la moitié des femmes en âge d'activité (15 ans et plus) sont analphabètes. L'analphabétisme touche les femmes résidentes aussi bien dans le milieu urbain que rural. Pour «L'Economiste», les statistiques du HCP sont alarmantes dans la mesure où sept femmes en âge d'activité sur dix n'ont aucun diplôme. Sans parler du chômage qui touche en premier lieu les jeunes et les diplômées. Notons en fin que cette faible qualification de la main-d'œuvre constitue un sérieux frein pour la compétitivité de l'économie marocaine dans la région maghrébine .