La mission confiée au ministre d'Etat, Ahmed Ouyahia, par le président de la République concernant la révision de la Constitution est arrivé à sa fin hier. Ouyahia a, durant quarante jours, tenu des discussions avec des partenaires politiques pour une Constitution idéale pour l'Algérie. Dans son bureau à la Présidence, le chef du cabinet a reçu une cinquantaine de partis politiques, une trentaine de personnalités et plusieurs associations, professeurs d'université et acteurs de la société civile, ramenant des propositions riches sur l'avenir du pays. Les résultats vont être pris en considération par la Présidence pour formuler la nature de la nouvelle Constitution que le pays va adopter. Parmi les propositions phares, il y a bien la séparation des pouvoirs, le renforcement des prérogatives du Parlement et du Premier ministre, lequel devrait être issu de la majorité parlementaire, la référence à la déclaration de Novembre dans le préambule de la Constitution, le renforcement des libertés individuelles et collectives, le renforcement des droits de l'opposition, l'institutionnalisation de la lutte contre la corruption, l'institutionnalisation de certains organismes consultatifs, à l'image du Cnes et le renforcement de l'indépendance de la justice à travers la consécration de certaines mesures. Ne reste plus désormais donc à Ahmed Ouyahia qu'à faire la synthèse de ces propositions et les remettre au président de la République, lequel sans doute va les mettre à la disposition d'éminents juristes chargés d'élaborer la mouture finale. Il faut s'attendre, au regard de la feuille de route du gouvernement, à ce que la mouture soit présentée aux deux chambres parlementaires à la session d'automne qui devrait débuter officiellement le 2 septembre prochain. Ahmed Larouci Rouibat : préserver le parcours historique de l'Algérie Le président du parti El-Wassit Essiyassi (Médiateur politique), Ahmed Larouci Rouibat, a insisté, hier à Alger, sur la nécessité de préserver dans la future Constitution le parcours historique de l'Algérie et son identité nationale dans toutes ses dimensions notamment la religion musulmane. «Nous avons recommandé d'accorder la considération suffisante et de préserver le parcours historique de l'Algérie et l'identité nationale dans toutes ses dimensions notamment la religion musulmane», a-t-il indiqué à la presse au terme de son entrevue avec le ministre d'Etat, directeur du Cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, au titre du dernier jour des consultations sur la révision de la Constitution, entamées le 1er juin dernier.