«Plus de 95% des actions de solidarité-ramadhan destinées aux familles nécessiteuses, ont été mises en œuvre au dixième jour de ce mois sacré, notamment, par la distribution de colis alimentaires aux nécessiteux qui sont au nombre de 1 651 000 personnes», a indiqué Abdelaziz Lahlou, directeur chargé de l'insertion et du développement social au ministère de la Solidarité nationale de la Famille et de la Condition de la femme. M. Lahlou a indiqué que le ministère a donné «toutes les instructions nécessaires» pour le «respect de la dignité du citoyen» dans la distribution des denrées alimentaires aux nécessiteux. «Dans la quasi-totalité des communes, le Croissant Rouge algérien (CRA), les Scouts musulmans algériens (SMA) et des associations ont été mobilisés pour la remise à domicile des colis alimentaires aux bénéficiaires concernés», a-t-il dit, soulignant «certains cas exceptionnels» où des nécessiteux se sont déplacés pour récupérer leurs colis alimentaires. M. Lahlou a révélé que quelques communes ayant lancé l'opération de distribution de colis alimentaires aux destinataires avaient enregistré des retards pour des causes liées aux délais des appels d'offres pour l'acquisition de produits alimentaires. Ouverture de 900 restaurants pour les nécessiteux L'opération a également enregistré au dixième jour du mois sacré, l'ouverture de plus de 900 restaurants el Iftar (rupture du jeûne) par le CRA, des collectivités locales, des associations et par des bienfaiteurs. Ces restaurants ont permis la distribution globale de 900 000 repas chauds, dont 600 000 servis à table et 300 000 autres à emporter aux profits des nécessiteux, selon M. Lahlou. Dans le cadre de cette opération solidarité-ramadhan, la contribution financière du ministère s'élève à plus de 532 millions de DA. Le ministère a prévu une enveloppe financière supplémentaire qui sera destinée aux communes «les plus nécessiteuses», selon les besoins exprimés en matière d'aide, rappelle-t-on. Les personnes concernées par ces aides sont, notamment, les démunis non assurés sociaux, les bénéficiaires des allocations forfaitaires de solidarité (AFS) et du dispositif d'aide à l'insertion sociale (DAIS) ainsi que les bénéficiaires des pensions de handicap à 100%. A cet effet, une commission nationale interministérielle chargée de la préparation de l'opération «solidarité-ramadhan» a été installée, comme chaque année. Elle compte des représentants de plusieurs départements ministériels, dont la Solidarité nationale, l'Intérieur et les Collectivités locales, les Affaires religieuses, les Finances, le Commerce, la Communication et la Santé. Les contestations dans une dizaine de communes réglées Les contestations des non bénéficiaires des aides relatives à l'opération «solidarité-ramadhan» enregistrées dans une dizaine de communes, ont été réglées, selon le ministère de la Solidarité nationale de la Famille et de la Condition de la femme. Des personnes s'estimant en droit de bénéficier de l'aide dans le cadre de l'opération de solidarité-ramadhan, se sont déplacées aux Assemblées populaires communales (APC) pour «contester» de ne pas voir leur nom figurer sur la liste des bénéficiaires, a indiqué M. Lahlou. Les responsables du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales concernées ont «réagi très vite» pour régler la situation et intégrer quelques personnes, parmi les contestataires, dans les listes de bénéficiaires après avoir confirmé leur situation précaire, a-t-il souligné. Toutefois, il a estimé que «globalement», l'opération de solidarité-ramadhan se déroule «très bien» dans les 1 541 communes, à l'exception de «quelques-unes» qui enregistrent des cas de contestations qui sont «gérées au quotidien» par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. M. Lahlou a également souligné que le ministère suit minutieusement le déroulement de l'opération de solidarité au niveau local par les rapports qu'il reçoit quotidiennement. Il est à noter que les listes de bénéficiaires des aides dans le cadre de l'opération solidarité-ramadhan, comptent 1 651 000 personnes, notamment des démunis non assurés sociaux, des personnes bénéficiaires des allocations forfaitaires de solidarité (AFS), et du dispositif d'aide à l'insertion sociale (DAIS) ainsi que des bénéficiaires des allocations de handicap à 100%.