Dans le cadre de la lutte antiterroriste, la France va déployer 3 000 militaires dans le Sahel, ont indiqué des sources dignes de foi, confirmée par le ministre de la Défense M. Jean Yves Le Drian. Cette opération intitulée «Barkhane au Sahara et au Sahel» remplacera le «Serval» lancé au nord du Mali il y a une année et demie au nord du Mali. En effet, le début de l'opération «Barkhane» est prévu dans les prochains jours pour lutter contre le terrorisme dans l'ensemble du Sahel, avec 3 000 militaires en tout», a précisé le ministre de la Défense. L'objectif de cette opération, voulue par François Hollande dans le but de «réorganiser» les forces françaises dans la zone, sera «essentiellement du contre-terrorisme», a-t-il encore indiqué. Selon les mêmes sources, la nouvelle opération militaire française porte un nom de code neutre, barkhane, qui est une dune de sable modelée par le vent en forme de croissant. François Hollande devrait déclencher officiellement cette intervention lors de sa visite, aujoud'hui en Côte d'Ivoire, au Niger et au Tchad. La presse française a évoqué cet état de fait, indiquant que le poste de commandement de Barkhane sera basé à Ndjamena. «L'acte de naissance» de l'opération sera lui donné à Bamako au Mali par Jean-Yves Le Drian, la veille de l'arrivée de François Hollande. L'ambition française étant d'éradiquer la menace islamiste radicale dans cetter région d'Afrique, les opérations ont été construites en deux temps. D'abord, Serval s'est chargé de mettre un terme à l'offensive djihadiste au Mali, principalement à Bamako et dans l'Adrar des Ifoghas, un repaire des djihadistes. Toutefois la menace demeure, car de petits groupes peuvent toujours se reformer. C'est alors qu'intervient Barkhane dans un second temps, chargé de «terminer le travail», selon la presse française. Le terrain d'intervention de Barkhane est nettement plus vaste que dans le cadre de Serval. Cette fois-ci, les militaires seront déployés en Mauritanie, au Mali, au Burkina Faso et au Tchad. En tout, ils seront 3 000, dont beaucoup font déjà partie de Serval au Mali, et d'Epervier au Tchad. Cette nouvelle opération est, en somme, la fusion de ces deux forces et la mise en commun de leurs moyens, comme «des drones, des hélicoptères, des avions de chasse», a précisé Jean-Yves Le Drian. «L'opération contre le terrorisme a été menée à bien, avec une grande efficacité», avec «beaucoup d'élimination» de terroristes «et beaucoup de stocks d'armes repris», a jugé Jean-Yves Le Drian. «Maintenant il y a le souci pour nous et pour les pays de la zone de veiller à ce qu'il n'y ait pas de recrudescence» du terrorisme a alerté le ministre, car «il y a toujours des risques majeurs de développement de djihadistes dans la zone qui va de la Corne d'Afrique à la Guinée-Bissau.