La situation à Ghaza devient préoccupante. Des appels se sont multipliés ces derniers jours, demandant l'arrêt de l'agression sioniste contre le peuple du Ghaza, qui vit sur des décombres depuis plus d'une semaine. Le bilan des victimes à Ghaza est de plus en plus lourd. L'Unicef, les ONG War Child et Defence for Children International (Défense Internationale des Enfants) ont déploré hier le bilan des enfants palestiniens tués à Ghaza dans les attaques israéliennes contre l'enclave palestinienne. La catastrophe humaine est à l'ordre du jour. Plus de 70 mineurs ont été tués, sur un total d'environ 340 morts décomptés par les services de secours de Ghaza, depuis le début de l'agression militaire israélienne le 8 juillet, selon un bilan publié samedi par l'Unicef. «Du 8 au 19 juillet à 4h du matin, au moins 73 enfants palestiniens ont été recensés comme décédés», selon Catherine Weibel, porte-parole de l'Unicef pour la Palestine. Parmi eux, 53 garçons et 20 filles de moins de 18 ans. Plus de la moitié n'avaient pas 12 ans. Le Parti des travailleurs (PT), en concertation avec le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a prévu des actions de solidarité avec la population de Ghaza . «Nous sommes en concertation avec Abdelmadjid Sidi-Saïd en vue de préparer des actions populaires, afin de venir en aide aux Palestiniens de Ghaza», a déclaré samedi la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, rappelant que le Croissant-Rouge algérien (CRA) est «en train d'activer pour venir en aide à la population de Ghaza». De leur côté, les joueurs de la sélection algérienne et la Fédération algérienne de football (FAF) ont décidé d'octroyer un don de 10 millions de dinars (100 000 dollars) aux enfants de Ghaza (Palestine), a annoncé dimanche la première structure footballistique nationale sur son site Internet officiel. Par ailleurs, l'Algérie avait à maintes reprises appelé la communauté internationale dans son ensemble à user en urgence de «tous les moyens» pour faire cesser l'agression israélienne «criminelle» contre les Palestiniens. La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui a appelé à une enquête rapide sur les décès de mineurs. Des images choquantes, des bombardements, des coups de sirènes font marquer le quotidien des Ghazaouis. Des cadavres déchiquetés apportés à la morgue des hôpitaux, des habitation démolies. «Jusqu'à présent, il y a eu plus d'enfants qui ont péri sous le feu israélien que de combattants palestiniens», affirment samedi les ONG War Child et Defence for Children International (Défense Internationale des Enfants) dans un communiqué. «Les enfants doivent être protégés de la violence. Ils ne doivent pas être les victimes d'un conflit dont ils ne sont aucunement responsables», a plaidé Catherine Weibel de l'Unicef. La responsable de l'Unicef s'inquiète aussi des effets à long terme des violences sur des enfants qui, pour certains, en sont à leur troisième guerre depuis l'Opération israélienne "Plomb Durci» en décembre 2008-janvier 2009. «Vous avez des enfants qui vont être marqués à vie à cause de ce qu'ils voient», souligne Catherine Weibel. Samedi, au moins 46 personnes ont péri dans des bombardements de l'aviation israélienne, portant à 342 le nombre de Palestiniens tués depuis le début de l'agression lancée il y a 12 jours par Israël, selon les secours. Les civils représentent plus de 80% des victimes selon le Centre palestinien pour les droits de l'Homme, basé à Ghaza. Deux soldats du côté israélien ont été tués dans des combats, a confirmé l'armée sioniste, tandis qu'un civil a été tué par une roquette tirée de Ghaza, portant à deux le nombre de civils tués depuis le 8 juillet, selon Israël. Condamnation et actions de solidarité à travers le monde Des actions de solidarité avec le peuple palestinien victime dans la bande de Ghaza ont été organisées samedi. Plusieurs milliers de personnes manifestaient dans la capitale britannique Londres pour appeler à l'arrêt de l'agression israélienne contre Ghaza et à la levée du blocus. Cette marche a été organisée à l'appel de sept associations parmi lesquelles Stop the War, Palestine Solidarity Campaign ou Islamic Forum of Europe. A Paris, une centaine de personnes ont commencé à se rassembler samedi pour dénoncer l'agression israélienne contre Ghaza, malgré l'interdiction des autorités françaises et une «mise en garde» du président François Hollande. Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), seul parti politique à maintenir son appel au rassemblement, après une interdiction qu'elle juge «illégitime et scandaleuse». Dans la nuit de jeudi à vendredi, des centaines de turcs ont manifesté devant le consulat général d'Israël à Istanbul pour dénoncer ces agressions israéliennes dans la bande de Ghaza, portant des drapeaux palestiniens, et scandant «Israël assassin, quitte la Palestine !» . M. Erdogan a qualifié les bombardements israéliens sur la bande de Ghaza de «tentative de génocide systématique» des Palestiniens, et avait accusé mardi Israël de «terrorisme d'Etat». A Buenos Aires (Argentine), des centaines de personnes ont manifesté pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien à l'initiative du du Comité argentin de solidarité avec le peuple palestinien. Certains pays arabes ont également fait leur signe de solidarité et ont appelé à mettre un terme à cette agression et à ce crime à ciel ouvert.