Les soirées ramadhanesques au chapiteau de l'hôtel Hilton d'Alger se suivent mais ne se ressemblent pas. La soirée de mardi dernier a accueilli deux groupes algérois, Djezzma et Tatafull. Organisée par Well Sound, cette soirée a eu le mérite de regrouper deux générations. En effet, un monde important, constitué de parents et d'enfants ont passé d'agréables moments en compagnie de ces deux formations dont la notoriété est bien assise. C'est le groupe Djezzma qui a étrenné la soirée. Pendant plus d'une heure, ils ont présenté quelques-uns des titres phares de leur album. Chantant en langue arabe, française et anglaise, le groupe a assuré une ambiance électrique. Si au départ de leur carrière, leur musique était plus anglo-saxonne, aujourd'hui, ils se plaisent à passer en revue la richesse qu'offrent les musiques du terroir algérien. A ce propos, le leader du groupe Nassim estime que «la musique algérienne est très variée, allant du chaoui au diwan en passant par le vieux raï, le chaâbi et le kabyle. Le rock est plus un état d'esprit. Nous sommes, ainsi, profondément rock.» Le groupe Djezzma est un groupe connu pour sa musique au métissage artistique, oscillant entre la culture occidentale et la culture orientale. Djezzma - terme tiré de l'arabe littéraire, désigne la botte en cuir du nomade -, incarne le symbole de l'authenticité du rock. Le groupe a été créé en en 2001 par les frères Merghoub. Ces derniers font leurs premières expériences ensemble, tandis que Nassim (le chanteur) débute en solo et découvre les plaisirs de la scène. 2002 : «Rencontre et coup de foudre artistique entre deux courants musicaux ; le rock-blues oriental et la pop-soul ; donnant naissance à un rock progressif maghrébin : c'est la genèse de Djezzma». Le groupe se lance concrètement en 2003 en donnant plusieurs concerts au niveau de la capitale. A l'orée des années 2004, ils atteignent un stade de maturité artistique. : Ils enregistrent leurs premiers titres sur les ondes nationales. Ils apportent des retouches à leur premier opus «Beside Roses». La commercialisation de l'album aux éditions «Any Music» se fait une année plus tard. A la fin de cette même année, le groupe s'impose comme la révélation de l'année. Les médias définissent les membres du groupe ainsi : «Zakaria Merghoub, plus jeune membre du groupe et frère de Ali, multi-instrumentiste de génie (guitare, basse, clavier), il exprime à travers son jeu groovy-bluesy un idéalisme légèrement teinté de mélancolie, il est à la fois le membre le plus flexible musicalement et le plus stable dans le groupe. Nassim M'hamsadji, chanteur à la voix d'or et élément central du groupe, sa personnalité s'exprime parfaitement à travers son chant suave et mélancolique, qui laisse vibrer un rock puissant et survolté. C'est un bon vivant à la sensibilité écorché chez qui l'humour est élevé au rang de philosophie de vie. Ali Merghoub, guitariste fougueux, il marque sa présence par des solos floydiens où culmine la quintessence de Djezzma. Il est l'élément le plus dynamique et le plus audacieux du groupe. Ses traits distinctifs sont une ouverture d'esprit et un inébranlable optimisme». De son côté, le groupe Tatafull a ravi l'assistance par ses délicieux morceaux. Le groupe est composé de cinq musiciens Petit Moh, (frère de Djamil du groupe Djmawi Africa), Zaki (bassiste), Mouloud (guitariste et chanteur), Mehdi saxophoniste, Youssef battereur et Mouloud guitariste. Ils ont gratifié l'assistance de rythmes africains, gnawi, reggae, jazz et rock qui ont mis l'assistance en transe.