Le groupe se produira le 27 mars prochain, à partir de 19h à la salle El Mougar avec, en exclusivité, deux nouvelles compositions. Il est le groupe algérien qui vend le plus d'albums, en ce moment. Preuve s'il en est de l'engouement des jeunes pour ce groupe, véritable relève de la scène musicale algérienne qui représente cette nouvelle dynamique de sa génération. Le groupe Djezma, dont les sonorités allient avec harmonie les sons du bled avec une culture occidentale, bien recherchées, témoigne de ce métissage coloré dont sont représentatifs la plupart des étudiants algériens qui se reconnaissent dans ce groupe. Aussi, est-il normal que sa musique aux multiples influences, parle à ces jeunes assoiffés d'évasion mais aussi de repères socioculturels. Le groupe qui a compris cela, cherche dans son deuxième album, actuellement en chantier, à affûter ses textes, en direction de son algérianité, non sans perdre de vue sa matrice, cette manne musicale variable et riche dont les musiciens sont entichés, pour le grand bonheur de tous. Du travail qui donnera naissance à un rock progressif maghrébin. Aussi, après Beside Roses, leur premier album pop rock, sorti en 2005, qui n'a pas beaucoup marché, les musiciens, alias les frères Meghroub, Ali et Zakaria sans oublier le chanteur Nassim, décident de changer le fusil d'épaule et prennent un nouvel éditeur en la personne de Fazil de Belda Diffusion, connu pour la qualité de son travail. L'album sort avec deux titres inédits Bine Yedik et Zahra. Djezma, terme tiré de l'arabe littéraire, désignant la botte en cuir du nomade, symbolisera ainsi l'authenticité et la noblesse de ce rock ainsi que la simplicité d'un groupe qui a pour ambition d'aller plus loin. Avec une vingtaine de concerts au compteur rien que pour cette année et surtout l'Olympia en première partie du concert de Rachid Taha, c'est un peu la consécration qui pointe à l'horizon. De jeunes musiciens qui, au fil des rencontres, savent écouter leurs aînés dont Lotfi Attar et le grand musicien et compositeur Safy Boutella qui leur ont souhaité de prendre du plaisir avant tout et d'arriver à créer le son «Djezma.». «Le groupe a mûri musicalement. On tend à se tourner vers une création plus intelligente que le premier album, beaucoup plus expérimentée aussi et cohérente, où la touche maghrébine s'en ressentira plus, et ce avec plus de titres en langue arabe, des textes à caractère social qui toucheront plus les jeunes. On va être réaliste contrairement au premier album qui brassait des sujets un peu utopiques» nous confiera le guitariste Ali. Le groupe vient de s'enrichir récemment d'un nouvel élément indispensable: le manager, preuve de sa quête constante de professionnalisme. Aussi, après le concert que Djezma compte donner ce jeudi à la salle El Mougar, en soirée, et qui sera suivi d'une séance de vente-dédicace de ses CD, le groupe compte partir en tournée nationale afin de se rapprocher de ses fans. Entre inspiration «floydiennes» et un rock des années 1970, sur fond de voix mélancolique, le groupe Djezma vous garantira une belle traversée musicale, rehaussée par la voix de Nassim dont certains l'assimilent, sur quelques passages, à Michael Jackson. Ce qui n'est pas péjoratif du tout! Alors n'hésitez pas à y aller, c'est ce jeudi, à raison de 200 da le ticket. A ne pas rater!