L'épave de l'avion d'Air algerie, disparu jeudi matin alors qu'il survolait le nord du Mali, a été retrouvée dans la région de Gossi, «à proximité de la frontière du Burkina Faso». Air Algérie l'a confirmé hier, indiquant que l'appareil se trouvait «dans un état désintégré». 118 personnes dont 6 Algériens, étaient à bord de l'avion, de type MD-83, qui assurait la liaison Ouagadougou-Alger. Les autres passagers sont des Français (51), Burkinabés (24), Libanais (8), Espagnols (6), Canadiens (5), Allemands (4), Luxembourgeois (2), Maliens (1), Belges (1), Nigériens (1), Camerounais (1), Egyptiens (1), Ukrainiens (1), Roumains (1), Suisses (1) et 3 nationalités en cours de recherche. Air Algérie avait précisé que cet avion a décollé d'Ouagadougou à 01h17 GMT et devait arriver à Alger à 05h11 GMT (6h11heure locale). «Un dernier contact radar a eu lieu à 01h55 GMT en survolant la région de Gao» (Mali). «Il n'y a hélas aucun survivant», a confirmé vendredi François Hollande. Un détachement militaire français a rejoint vendredi la zone du crash pour la sécuriser, préalable à toute enquête. Ce MD-83 de la compagnie espagnole swiftair, affrété pour air Algérie, effectuait la liaison entre Ouagadougou, au Burkina Faso et Algerie. Le contact a été perdu avec l'avion 50 minutes après son décollage. Les mauvaises conditions météorologiques pourraient être à l'origine du crash, mais le gouvernement français n'écarte aucune hypothèse, même terroriste. Une réunion de crise s'est tenue à nouveau hier à l'Elysée. Le ministère français des Affaires étrangères a activé un numéro d'urgence. Une boîte noire retrouvée «Une boîte noire a été récupérée et acheminée vers Gao», dans le nord du Mali, par les militaires français qui ont sécurisé la zone, annonce François Hollande à l'issue de la réunion de crise à l'Elysée, précisant que toutes les hypothèses, notamment climatiques, sont étudiées pour expliquer ce crash. Sept personnes d'une famille de Rouans se trouvait à bord Une famille de sept personnes originaire de Rouans, près de Nantes, se trouvait à bord de l'avion. Nouvelle réunion de crise ce samedi matin à l'Elysée François Hollande présidera une nouvelle réunion aujourd'hui à 10h à l'Elysée pour faire le point sur le crash de l'avion d'Air Algérie. Cette troisième réunion se déroulera «dans le même format» que les précédentes avec notamment autour du chef de l'Etat, le Premier ministre, Manuel Valls, et les ministres concernés. François Hollande : «Il n'y a, hélas !, aucun survivant» A l'issue de la réunion de crise à l'Elysée, François Hollande confirme qu'«il n'y a hélas aucun survivant». Le chef de l'Etat français a adressé un message de soutien aux familles des victimes. Il a aussi confirmé que les premiers militaires français sont arrivés sur le site. Des militaires français sont sur le lieu du crash Partis de Gao par la route durant la nuit, les premiers militaires français sont arrivés dans la zone du Nord Mali où s'est écrasé l'avion pour sécuriser le site. Le ministère de la Défense précise qu'une centaine d'hommes à bord d'une trentaine de véhicules avaient quitté Gao durant la nuit, dès que l'épave de l'appareil a été localisée par un drone Reaper de l'armée française. 2014, année noire pour l'aviation civile Avec trois catastrophes en une semaine et plus de 700 victimes au cours des sept premiers mois, 2014 s'annonce déjà comme une année noire pour le transport aérien civil. Deuil national de 48 heures au Burkina Faso Un deuil national de 48 heures a été décrété au Burkina Faso pour rendre hommage aux 116 victimes du vol AH 5017 d'Air Algérie, parmi lesquels figurent 28 Burkinabè. Les hommes du général Gilbert Diendere qui gère la cellule de crise à Ouagadougou, poursuivent leurs investigations. Les familles des passagers attendent que la lumière soit faite sur les «circonstances réelles» du crash. L'avion avait demandé de changer de cap Selon une source au sein d'Air Algérie, l'appareil «n'était pas loin de la frontière algérienne quand on a demandé à l'équipage de se dérouter à cause d'une mauvaise visibilité et pour éviter un risque de collision avec un autre avion assurant la liaison Alger-Bamako». «Le signal a été perdu après le changement de cap», a-t-elle dit sous couvert d'anonymat.