Le ministre des Transports, Amar Ghoul, présidant la cellule de crise Après plus de 12 heures de recherches pour retrouver l'avion, dont la trace a été perdue au Mali, la douloureuse nouvelle est tombée: pas de survivants. L'avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie, dont le vol AH5017 assurait la liaison Ouagadougou-Alger, s'est écrasé et les débris ont été localisés dans la nuit de jeudi à vendredi au nord du Mali, ont indiqué des secouristes. Les recherches de l'appareil et ses occupants, entamées par l'Algérie dès l'annonce de sa disparition dans l'espace aérien malien, ont permis de localiser l'épave à Gossi, à environ 100 km au sud-ouest de Gao, la plus grande ville du nord du Mali et Kidal. L'Algérie, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ainsi que la France ont participé aux recherches, qui ont permis de localiser les débris de l'épave, complètement désintégrée, sans aucun survivant. Dés l'annonce de la disparition de l'avion, l'Algérie avait installé immédiatement, une cellule de crise et de suivi, notamment des recherches de l'avion et de ses 116 occupants, dont six Algériens. L'information du crash de l'avion assurant la liaison Ouagadougou-Alger avec lequel le contact a été perdu, a été confirmée jeudi dernier par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors d'une conférence de presse, au terme de la signature de la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger et un document relatif à la cessation des hostilités par le gouvernement malien et les groupes armés du Nord-Mali. «Nous pouvons confirmer que l'avion s'est écrasé en territoire malien juste après avoir franchi la frontière entre le Burkina Faso et le Mali. Il y a des équipes qui se rapprochent de l'épave», a déclaré M. Lamamra. Il a ajouté que l'avion contenait à son bord des ressortissants de 13 nationalités, précisant que la localisation en a été faite et les équipes (de secours) apporteront de plus amples détails dans les prochaines heures. M.Lamamra a affirmé que l'avion n'avait pas de problèmes techniques, précisant qu'il avait subi des révisions techniques, «conformes aux exigences», il y a quelques jours en France. «Je voudrais vous signaler que tout au long de la journée, nous avions été en contact avec les autorités maliennes, qui se sont mobilisées pour contribuer à la recherche», a-t-il relevé, ajoutant que des contacts notamment avec les autorités burkinabées, et les ministres des Affaires étrangères de la France et de l'Espagne avaient été établis. Le chef de la diplomatie algérienne a assuré que les mouvements armés du nord du Mali s'étaient également mobilisés pour fournir des informations aux autorités algériennes, précisant que l'un de ces mouvements était le premier à signaler le lieu où l'appareil s'était écrasé. Ils se sont engagés (les mouvements armés) à déployer tous les efforts pour aller justement au secours (des passagers) et sécuriser les lieux», a-t-il expliqué. M.Lamamra a indiqué, par ailleurs, que tout le gouvernement s'était mobilisé, précisant que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait coordonné l'action des différents départements ministériels compétents en la matière, notamment le ministère de la Défense nationale, les Affaires étrangères et celui de l'Intérieur. Air Algérie avait annoncé que 116 personnes, dont 6 Algériens, étaient à bord du vol AH5017. L'avion de type MD-83, assurait la liaison Ouagadougou-Alger avec six membres d'équipage. Les autres passagers sont des Français (50), Burkinabés (24), Libanais (8), Espagnols (six), Canadiens (5), Allemands (4), Luxembourgeois (2), Malien (1), Belge (1), Nigérien (1), Camerounais (1), Egyptien (1), Ukrainien (1), Roumain (1), Suisse (1) et trois nationalités en cours de recherche. Air Algérie avait précisé que cet avion a décollé de Ouagadougou à 01h17 GMT et devait arriver à Alger à 05h11 GMT (6h11 heure locale). «Un dernier contact radar a eu lieu à 01h55 GMT en survolant la région de Gao» (Mali). Après l'arrivée des enquêteurs sur le site du crash, une des deux boîtes noires a été retrouvée. Mais plusieurs questions demeurent en suspens: est-ce que le crash est lié aux problèmes climatiques? Est ce qu'il a été abattu par un missile dans cette zone très risquée du Sahel? Autant de questions qui sont restées sans réponses. Mais en attendant les conclusions de l'enquête, un deuil national et la mise en berne du drapeau national pendant trois jours ont été décidés hier par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et le Premier ministre Abdelmalek Sellal, suite à cette nouvelle catastrophe qui touche le pays..