Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé vendredi que «l'Algérie a assumé pleinement» son devoir concernant le crash de l'avion de la compagnie espagnole Swift Air affrété par Air Algérie. «Vous devez tous être sûrs que l'Etat algérien, fort de ses compétences et de sa riche expérience, a pleinement assumé son devoir vis-à-vis de cette catastrophe aérienne» qui a coûté la vie à 116 victimes dont 6 Algériens, a indiqué M. Lamamra lors d'un point de presse animé conjointement avec les ministres des Transports, Amar Ghoul et de la Communication, Hamid Grine, à l'aéroport international Houari-Boumediene. L'Etat algérien «a mobilisé ses différentes structures et institutions et il est en contact permanent avec les pays concernés», a-t-il ajouté. «La première information sur le lieu du crash a été donnée par un mouvement armé du Nord du Mali, dont les membres se trouvent à Alger dans le cadre des négociations en cours menées sous l'égide de l'Algérie pour trouver une solution à la crise malienne», a-t-il souligné. «Des éléments de ce mouvement se trouvaient près du lieu du crash et l'information a par la suite été confirmée par toutes les parties», a poursuivi le ministre. M. Lamamra a indiqué dans ce cadre que la délégation que préside le ministre des Transports, Amar Ghoul, dépêchée au Burkina Fasso «prendra sur place les mesures nécessaires au lancement de l'enquête et au rapatriement des dépouilles des victimes algériennes». Le ministre a indiqué dans ce sens que «l'enquête devant établir les circonstances du crash incombe au Mali, pays où s'est déroulé l'accident» appelant à cette occasion les journalistes à faire preuve de «retenue» et à laisser la commission d'enquête faire son travail tout en évitant de «tirer des conclusions hâtives qui ne servent ni les intérêts des familles des victimes ni la vérité qui doit être établie sans délais».