Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé lundi que l'enquête pour déterminer les causes du crash de l'avion de la compagnie espagnole Swiftair, affrété par Air Algérie pour assurer le vol Ouagadougou-Alger, «se déroule en coordination et en étroite collaboration entre l'Algérie, le Mali et la France». «L'Etat algérien a accompli son devoir et une enquête est menée pour déterminer les causes de ce tragique accident en coordination et en étroite collaboration entre l'Algérie, le Mali et la France», a indiqué M. Sellal qui présentait ses condoléances aux familles des victimes au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il a précisé également que «l'Etat algérien suit l'affaire du crash depuis la première information parvenue à ce jour», rappelant le déplacement du ministre des Transports, Amar Ghoul, au Bukina Faso et au Mali. M. Ghoul «a remis les deux boites noires de l'avion au Bureau français d'enquêtes et d'analyses (BEA)», a-t-il encore dit. «Nous ignorons les causes de ce tragique accident et l'enquête nécessite du temps», a souligné le Premier ministre. S'exprimant sur l'enquête d'identification des corps des victimes et de leurs nationalités, il a précisé qu'«une délégation d'experts et de la police scientifique algérienne compétente qui a accompagné M. Ghoul travaille en coordination avec le Mali et la France à cet effet». D'autre part, le Premier ministre a relevé que «la remise des corps des victimes aux familles se fera après les résultats de l'enquête menée par les experts et la police scientifique», demandant aux familles de «faire preuve de patience». L'avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie pour assurer la liaison Ouagadougou-Alger s'est écrasé jeudi dernier au nord du Mali. Les débris de l'avion ont été retrouvés vendredi dernier. Aucun des 116 passagers de différentes nationalités dont 6 Algériens et 54 Français n'a survécu. Le gouvernement décide des mesures d'accompagnement des familles des victimes Une série de mesures a été prise par le Gouvernement pour l'accompagnement des familles victimes du crash, jeudi dans le nord du Mali, de l'avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie, pour assurer le vol Ouagadougou-Alger, afin de leur «permettre de surmonter cette épreuve», a appris lundi, auprès de la cellule de communication du Premier ministre. Outre les instructions données aux responsables de la compagnie nationale Air Algérie de prendre en charge les indemnisations des ayants droit, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a instruit les autorités locales d'accompagner les familles touchées par ce drame, a précisé la même source. Dans ce sens, la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem, a donné instruction aux différentes structures d'assurer «un accompagnement psychologique aux familles endeuillées». En outre, pour permettre aux proches des victimes de faire leur deuil, il a été décidé également par les autorités religieuses en accord avec ces familles d'effectuer la prière de l'absent, et ce, «à travers toutes les mosquées du pays vendredi prochain», a-t-on ajouté de même source. Concernant les dépouilles des victimes, il est mentionné que le «rapatriement se fera dès que l'opération d'indentification sera achevée», et pour laquelle «une équipe de la police scientifique algérienne est à pied d'œuvre sur les Iieux du crash et travaille en collaboration avec les experts et spécialistes français ainsi que les autorités maliennes compétentes». Par ailleurs, la même source a indiqué que la partie malienne, de laquelle relève l'enquête, travaille en «étroite collaboration avec les Algériens et les Français», soulignant dans ce sens, que «l'aviation civile algérienne a procédé à la remise des boites noires au Bureau d'études et d'analyse français (BEA), spécialisé en matière d'accidents». «Il y a lieu de signaler que ce bureau a toujours été sollicité par l'Algérie pour ce genre de situations», est-il précisé. Ces mesures s'inscrivent, rappelle-t-on, dans le prolongement des dispositions prises dès l'annonce de l'accident, et «conformément à la tradition musulmane, notre communication a été empreinte de compassion et de respect du aux victimes. C'est dans ce sens que le président de la République a décrété un deuil national de trois jours dès que le crash a été connu», a-t-on relevé.