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Les négociations s'ouvrent au Caire
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 08 - 2014

Les Palestiniens se sont réveillés hier, en ayant passé leur première nuit, sans bombardement depuis le début de l'offensive israélienne dans la bande de Ghaza le 8 juillet. C'est dans ce contexte d'apaisement fragile que les négociations entre Israël et le Hamas commencent au Caire.
Des responsables égyptiens, à l'origine de la proposition du cessez-le-feu de trois jours, ont rencontré la délégation israélienne et devaient relayer dans la journée ses exigences aux négociateurs palestiniens. Mais les pourparlers s'annoncent très complexes entre les deux interlocuteurs aux intérêts quasi-opposés. Si la communauté internationale défend l'idée de la création de deux Etats, Israéliens et Palestiniens vont avoir du mal à passer outre leur meurtrière histoire commune. Le seul point d'accord concerne à ce stade la trêve humanitaire de 72 heures entamée la veille. Mais pour envisager un cessez-le-feu durable, les deux parties font valoir d'ambitieuses exigences. La délégation israélienne est arrivée mardi soir au Caire, tandis que les représentants du Hamas, du Djihad islamique et du Fatah dans la bande de Ghaza rejoignaient la délégation palestinienne déjà présente dans la capitale égyptienne. Une délégation israélienne est arrivée mardi 5 août au soir au Caire pour entamer des négociations indirectes avec les Palestiniens. Des membres du Hamas, du Djihad et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) sont dans la capitale égyptienne depuis trois jours. La délégation israélienne est composée du chef du Shin Beth, les renseignements intérieurs, Yoram Cohen, d'Amos Gilad, le directeur du ministère de la Défense et de l'envoyé du Premier ministre Benyamin Netanyahu, Yitzhak Molcho. Selon des sources officielles au Caire, la délégation a déjà eu une rencontre avec le chef des services de renseignements égyptiens, le général Mohamed Farid el-Touhamy. Ce dernier avait rencontré à plusieurs reprises la délégation palestinienne et notamment les membres du Hamas. C'est lui qui est chargé de faire la navette entre Israéliens et Palestiniens en vue de parvenir à une trêve. En attendant, des membres de la délégation palestinienne ont indiqué que la partie égyptienne a proposé un prolongement d'une semaine du cessez-le-feu de trois jours accepté par les belligérants. Les Palestiniens demandent une levée du blocus, la libération de prisonniers et la reconstruction de Ghaza. Côté israélien, l'objectif à court terme est d'empêcher un réarmement du Hamas et à plus long terme une démilitarisation de Ghaza. La démilitarisation de Ghaza au cœur des négociations Les Palestiniens réclament la levée du blocus israélien qui étouffe l'économie d'un territoire de 41 kilomètres de long sur 12 de large au maximum, dans lequel s'entassent 1,8 million de personnes. Outre l'ouverture des points de passage aux frontières, la délégation demande un élargissement de la zone de pêche autorisée à 12 miles nautiques et la libération de prisonniers palestiniens. Selon la presse israélienne, le Hamas aurait également formulé une demande de fonds pour la création d'un port. De son côté, Israël martèle son impératif de sécurité. L'une des principales justifications de l'offensive était d'ailleurs de détruire les tunnels de Ghaza, menaçant sa population. Mais une nouvelle exigence risque d'être un obstacle considérable aux négociations : Israël demande que la reconstruction de la bande de Ghaza soit liée à sa démilitarisation. Et les groupes islamistes tels le Hamas ne comptent pas déposer les armes, du moins pas tant que la bande de Ghaza ne soit pas «libérée». Dans la nuit, un des chefs du Hamas a catégoriquement rejeté cette condition posée par les Israéliens. «Nous tuerons quiconque tente de prendre nos armes», a juré Ezzat al-Rishq sur son compte Twitter. «Comment allons-nous éliminer ces roquettes, comment allons-nous démilitariser (la bande de Ghaza) et comment avancer vers un avenir meilleur?», s'inquiétait sur la BBC le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. A Londres, des députés ont appelé le gouvernement à accentuer la pression sur Israël pour lever certaines restrictions de circulation imposées aux habitants de Ghaza qualifiées de «disproportionnées» et contraires au droit international. Une coopération internationale ? Mais la question reste «comment» faire accepter au Hamas une démilitarisation et, surtout, la faire appliquer. «Nous sommes persuadés qu'une coopération régionale et internationale peut être efficace pour empêcher le réarmement du Hamas», a expliqué une source au «Time of Israël». Pour cela, le cabinet israélien pourrait vouloir emprunter un nouveau chemin. «Au lieu d'épuisantes négociations sous médiation égyptienne, dont le Hamas tirera de multiples profits, Israël va tenter de promouvoir une autre solution», explique le quotidien de gauche «Haaretz». Une solution proposée par la ministre de la Justice Tzipi Livni qui, selon «Haaretz», «pense que l'action diplomatique devrait être multilatérale. Les Etats-Unis, l'Egypte, l'Autorité palestinienne et les principaux pays d'Europe doivent participer à l'élaboration du processus. Mais pas le Hamas. Une fois que tous les participants se seront mis d'accord sur les lignes directrices du processus, le plan devrait donner matière à une résolution contraignante du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce serait un succès diplomatique qui servirait les intérêts de l'Egypte et de l'Autorité palestinienne», explique le quotidien. Au menu de ce règlement : désarmement de la bande de Ghaza - plus de roquettes ni d'armes lourdes -, poursuite de la lutte contre la contrebande d'armes, contrôle de l'entrée dans la bande de Ghaza des matériaux de construction, argent et tous produits susceptibles de fabriquer du matériel de combat, restauration d'une présence de l'Autorité palestinienne, reconstruction et développement de la bande de Ghaza. Un virage favorable à Mahmoud Abbas Un virage diplomatique potentiellement favorable à Mahmoud Abbas avait déjà été abordé, il y a deux semaines par le ministre de la Défense, Moshe Yaalon. Ce dernier avait souligné qu'Israël acceptait l'idée que des forces du président palestinien soient déployées aux frontières de Ghaza, notamment au terminal de Rafah avec l'Egypte. Une disposition qui devait alors, pour le ministre, faire partie intégrante d'un potentiel accord de cessez-le-feu pour mettre fin à l'opération «Bordure protectrice». Pourtant, le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman s'est vivement opposé à cette position lors d'une réunion du comité des affaires étrangères et de la Défense de la Knesset. «Penser à Abu Mazen [Abbas] comme un allié dans la bande de Ghaza est une grave erreur», a déclaré Lieberman au cours de cette réunion. «Abou Mazen peut agir contre le Hamas dans la bande de Ghaza, mais il agit également contre nous dans les forums internationaux», a souligné le ministre, mettant à mal la position officielle de Moshe Yaalon. Le Hamas veut rester au centre du jeu Lieberman risque de ne pas être le seul à voir d'un mauvais œil un tel projet. Le Hamas, qui veut être un acteur central, risque de tout faire contre une tentative de l'écarter. Si le cessez-le-feu mis en place mardi matin, inclut, à sa demande, la perspective d'une levée de l'embargo, ces termes sont les mêmes que ceux du cessez-le-feu proposé par l'Egypte il y a trois semaines et que le Hamas avait alors refusé. Or, de l'aveu même d'Osama Hamdan, qui dirige le bureau du Hamas au Liban, la principale différence entre les deux accords est le fait que cette fois, le Hamas a été consulté pour sa rédaction. L'Egypte, en froid avec les dirigeants du Hamas, avait en effet discuté trois semaines avant avec l'OLP et le Djihad Islamique, mais pas avec le Hamas, lui demandant d'accepter l'accord tel quel. D'où le refus du Hamas, ce qui démontre l'importance pour le mouvement islamique d'être un acteur à part entière. Une difficulté qui vient s'ajouter aux revendications, semblent-ils inconciliables, des parties en présence et laisse penser que le premier but des discussions actuelles reste de prolonger le cessez-le-feu actuel au-delà des 72h, bien avant celui de négocier une paix plus durable.

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