Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué, jeudi à Washington, que la mise en place d'un gouvernement de consensus en Libye avec l'aide des pays limitrophes était la seule solution à la crise dans ce pays en proie à des violences, écartant toute action militaire concertée. «Il faut parvenir à créer un consensus pour mettre en place un gouvernement et des institutions capables de diriger le pays (...) mais aller avec nos forces pour rétablir la situation n'est pas une solution et ne peut constituer une solution», a déclaré M. Sellal dans un bref entretien à l'APS. «De toute manière la constitution algérienne est claire sur ce type de situation elle interdit à nos troupes», de traverser les frontières, a ajouté M. Sellal à l'issue d'un entretien qu'il venait d'accorder, au secrétaire américain à l'énergie, M. Ernest Moniz. M. Sellal a rappelé à ce propos la vision de l'Algérie sur le règlement de la crise libyenne qui doit être régional, basé sur un processus de rapprochement en Libye. « Notre vision est claire sur cette affaire nous n'acceptons pas d'interventions étrangères à nos frontières, nous privilégions un règlement régional », a-t-il dit, tout en reconnaissant «que la question libyenne reste très difficile » car le pays ne dispose ni d'une armée ni d'une police pour rétablir l'ordre. M. Sellal a réitéré le soutien de l'Algérie à la Libye et sa disposition à l'accompagner dans les domaines de la sécurité et de la justice, en indiquant que le Premier ministre libyen Abdallah Al-Theni l'avait sollicité pour une formation rapide des forces d'intervention militaire et policière de son pays. «Une intervention étrangère : on sait quand elle démarre mais on ne sait pas quand elle se termine.