Le président américain estime que la Russie «pourrait envahir» l'Ukraine à n'importe quel moment. Le président américain, dans une longue interview au «New York Times», justifie les bombardements en Irak. Ces derniers se sont poursuivis hier samedi. Pendant que les Etats-Unis bombardent l'Irak, Barack Obama s'explique. Le président américain a accordé une interview vendredi soir au «New York Times» dans laquelle il affirme notamment: «Il est dans notre intérêt stratégique de repousser l'Etat islamique en Irak et au Levant. Nous ne les laisserons pas créer un quelconque califat via la Syrie à l'Irak, mais nous ne pouvons le faire que si nous avons des partenaires sur le terrain capables de remplir le vide». Le chef de l'Etat américain en appelle donc aux tribus sunnites et aux autres figures de pouvoir locales afin qu'elles poursuivent les opérations. «Nous pouvons repousser (les djihadistes de l'EIIL) pendant un certain temps, mais dès que nos avions seront partis, ils reviendront», a-t-il ainsi reconnu. Frappes «ciblées» Depuis jeudi l'armée américaine procède à des frappes «ciblées» contre les combattants de l'Etat islamique dans le nord de l'Irak. Cette opération est conçue pour prévenir, selon ses termes, un éventuel «génocide» de minorités religieuses et protéger les Américains qui travaillent dans le pays. Netayahu «trop fort», Abbas «trop faible» Le président américain a par ailleurs évoqué la situation à Ghaza et fait part de ses doutes quant à la possibilité d'un règlement rapide du conflit. Observant la popularité auprès des Israéliens de leur Premier ministre Benjamin Netanyahu, Barack Obama a jugé que «d'une certaine façon, Bibi (Benjamin Netanyahu) est trop fort, et d'une certaine façon, Abbas est trop faible pour qu'ils se rapprochent» comme l'avaient fait leurs prédécesseurs lors des accords de Camp David. Si la Russie envahit l'Ukraine ? Enfin concernant l'Ukraine, Barack Obama pense qu'une invasion russe est possible «n'importe quand», auquel cas «tenter de retrouver une relation de coopération qui fonctionne bien avec la Russie pendant le reste de (son) mandat sera bien plus difficile».