Dans un contexte marqué par la poursuite du conflit et la précarité de la situation dans la bande de Ghaza où une nouvelle trêve de 72 heures venait d'entrer en vigueur ainsi que par l'impasse des négociations en vue d'un accord permanent de cessez-le-feu, le Comité exécutif de l'OCI a tenu mardi à Djeddah une réunion extraordinaire élargie consacrée aux développements à Ghaza, sous la présidence du ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, en présence du chef du gouvernement palestinien, Ramy Hamdallah,. ainsi qu'une quarantaine de délégations représentant des Etats membres, dont une dizaine conduite par leurs ministres des Affaires étrangères. Le ministère des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que «le Comité exécutif de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) a exprimé sa satisfaction de la tenue de la session de l'Assemblée générale de l'ONU convoquée à l'initiative de l'Algérie». Précisant que le Comité exécutif de l'OCI a appelé de nouveau à «la fin de l'agression israélienne et du blocus de Ghaza et réitéré les positions de solidarité et de soutien de l'OCI à l'égard du peuple palestinien», appelant, dans le communiqué final adopté à l'issue de sa seconde réunion extraordinaire sur Ghaza, les Etats membres à renforcer leur assistance humanitaire en faveur du peuple palestinien à Ghaza et à redoubler d'efforts pour assurer la mobilisation de la communauté internationale, particulièrement le Conseil de sécurité pour mettre fin à l'impunité des crimes israéliens et œuvrer à la relance du processus de paix au Moyen-Orient. Dans son intervention lors du débat général, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereksi, qui dirigeait la délégation algérienne, a souligné l'importance de la dernière session urgente de l'Assemblée générale de l'ONU consacrée à la situation en Palestine. Mettant en exergue «la condamnation et la dénonciation unanimes de l'agression israélienne par la communauté internationale, y compris par les hauts responsables de l'ONU, dont son secrétaire général, Ban Ki-moon, et son appel pour un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien», Abdelhamid Senouci Bereksi a appelé à la consolidation de cet acquis en vue des prochaines démarches, notamment au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU. Les pourparlers israélo-palestiniens reprennent au Caire Les négociateurs israéliens et palestiniens ont repris, hier, leurs éprouvantes discussions pour essayer de transformer en paix durable la trêve de 72 heures, respectée depuis lundi, dans la bande de Ghaza dévastée par la guerre. La délégation palestinienne a annoncé que les négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens au Caire par l'entremise de l'Egypte ont repris mercredi pour la dernière journée avant l'expiration à minuit du cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, théâtre depuis un mois de bombardements israéliens. Selon le chef de la délégation palestinienne, Azzam Al-Ahmed, «la situation est extrêmement sensible et nous espérons arriver à un accord avant minuit, mais la délégation israélienne, qui négocie avec nous, est dominée par le sentiment que nous sommes divisés», ajoutant que «nous défendons les intérêts et l'avenir du peuple palestinien». Pour rappel, les négociations indirectes se déroulent au siège du service de renseignement égyptien, qui effectue des navettes entre les deux délégations enfermées dans des salles distinctes. Et la délégation comprend, outre des représentants de l'Autorité palestinienne, le gouvernement palestinien, des hauts responsables du mouvement Hamas.