Déclenchée le 8 juillet, par des raids de l'aviation israélienne sur la bande de Ghaza, l'agression d'Israël a fait près de 2000 morts palestiniens. Les négociateurs israéliens et palestiniens ont repris hier au Caire des négociations indirectes «épuisantes» sous la médiation de l'Egypte, au deuxième jour d'un cessez-le-feu de 72 heures dans la bande de Ghaza, a-t-on appris auprès de la délégation palestinienne. Les deux groupes ont quitté leurs résidence et hôtel respectifs pour le quartier général des services de renseignements égyptiens, qui mènent la médiation pour tenter de parvenir à une trêve permanente dans ce nouvel épisode sanglant d'un conflit israélo-palestinien qui dure depuis plus de 67 ans. Déclenchée le 8 juillet, par des raids de l'aviation israélienne sur la bande de Ghaza, l'agression d'Israël a fait près de 2 000 morts palestiniens. Lundi dernier, sans jamais se rencontrer, les deux parties avaient mené plus de neuf heures de négociations dans les mêmes locaux, les Egyptiens faisant la navette entre les deux pièces où les délégations sont enfermées. «Les divergences sont toujours aussi profondes. Il n'y a pas eu de progrès dans les négociations», a affirmé hier un haut responsable israélien à propos de cette première journée de pourparlers. «Les négociations sont difficiles et épuisantes», a expliqué pour sa part au Caire un membre de la délégation palestinienne avant de se rendre au QG des renseignements. Selon la délégation palestinienne, les Israéliens avaient demandé dès lundi dernier une prolongation du cessez-le-feu de trois jours entré en vigueur dans la nuit et qui expire aujourd'hui à minuit, mais Palestiniens et Egyptiens veulent conclure un accord avant l'expiration de l'actuelle trêve. Les négociateurs doivent s'entendre sur une formule complexe pour que soient satisfaites des exigences apparemment contradictoires: la sécurité pour les Israéliens, la levée du blocus de la bande de Ghaza pour les Palestiniens. Selon des membres de la délégation palestinienne, Israël aurait proposé d'alléger les restrictions à deux points de passage de la frontière entre Ghaza et le territoire israélien, l'un pour les personnes, l'autre pour les biens, ce dernier sous supervision internationale. Toujours selon des négociateurs palestiniens, les trois parties ont accepté l'idée que le passage de Rafah, entre Ghaza et l'Egypte, soit contrôlé selon des modalités à définir par l'Egypte et les Palestiniens.