Aucun cas n'a été enregistré dans la wilaya de Tiaret, a indiqué le secrétaire général de la wilaya, M. Maachou, lors d'un point de presse tenu lundi devant les responsables des différents secteurs (sécurité, maires et chefs de daïra, cadres de la douane et la Protection civile). Cette importante rencontre a été tenue en urgence à la suite de cas enregistrés sur l'axe frontalier Tiaret-Relizane (Rahouia-Zemmora) . En effet, selon une source, un cas a été diagnostiqué dans la région de Djebabra, à Zemoura, dans une exploitation agricole. Aussi, il a été décidé tout de suite une vaccination préventive de tous les cheptels vivant dans un rayon de 3 km de ce premier foyer de contamination et la création des barrages fixés en collaboration avec les vétérinaires, les services de douanes et la Gendarmerie nationale et de prendre toutes les mesures nécessaires contre la contamination du cheptel de la région.En outre, des mesures préventives pour lutter contre la fièvre aphteuse ont été prises localement comme la vaccination de vaches dans la région de Rahouia de 1.334 sur 1.764 têtes bovins, dont 156 éleveurs ont été ciblés, a indiqué l'inspecteur de la wilaya, le Dr Kouadria lors de son intervention. Au même volet, la fermeture des marchés à bestiaux et l'interdiction des déplacements de troupeaux à l'intérieur ou hors wilaya, ont été recommandés, selon le wali par intérim, M. Maachou, devant les responsables des différents secteurs, avant d'ajouter que la mobilisation des vétérinaires à travers le sol de Tiaret et sur les lignes frontales des wilaya limitrophes contaminées par cette maladie (Médéa, Djelfa et Chellef) est indispensable pour circonscrire le fléau. Le secrétaire général n'a pas mâcher ses mots pour tirer à boulets rouges sur le collectif des vétérinaires privés, qui n'a pas répondu à l'appel pour cette mission, car le risque est grand sur le cheptel dont le nombre dépasse 40.000 têtes, et au second point touche à l'économie nationale. Selon l'orateur, la wilaya doit installer un dispositif pour suivre les opérations de prévention et de contrôle des exploitations agricoles, des abattoirs et autres installations d'élevage des bovins jour et nuit. La mise à disposition de tous les moyens humains et matériels et une mobilisation des éléments des differentes brigades doivent être à pied d'oeuvre devant cette épidémie fièvre aphteuse qui affecte les bovins. A propos de la consommation de vidande, le Dr Kouadria a assuré : «La consommation de viande et de lait de vache ne présente aucun risque sur la santé des citoyens», a affirmé le conférencier pour rassurer les consommateurs préoccupés par la propagation de la fièvre aphteuse chez les bovins Il a également lancé un appel aux vétérinaires, aux élus et aux représentants des éleveurs pour organiser des campagnes d'information au sein de la population, et de sensibiliser les concernés pour aviser les brigades les plus proches, même en cas de doute, et appelant à l'impératif de fédérer les efforts de toutes les parties concernées (services agricoles, vétérinaires et communaux) afin d'éradiquer cette maladie. «L'Algérie a déjà connu cette maladie en 1989 et 1999», a-t-il encore observé, informant que l'«origine de la fièvre aphteuse est de provenance, du pays voisin la Tunisie.» En outre, M. Maachou, a fait état de la vaccination de 33.746 bovins, soit 80% du cheptel dont 3.641 éleveurs ont été ciblés dans la wilaya de Tiaret de même que la revaccination, depuis l'annonce de l'apparition de cette maladie en Tunisie, en attendant la réception de 10.000 vaccins dans les trois prochains jours, a confirmé le responsable de la wilaya, et ce, afin d'éviter toute contamination plus importante de notre cheptel. Concernant l'indemnisation, le conférencier n'a pas manqué de réitérer l'engagement de l'Etat à prendre en charge des éleveurs à hauteur de 80% du prix de la vache, et de 20 % du prix de vente de la viande. Il a, en outre, mis en garde les éleveurs quant à la dissimulation des cas d'atteintes dans leur cheptel, insistant sur l'impératif de les «signaler au plus vite auprès du vétérinaire le plus proche de leur commune». Au volet des instructions de la tutelle, des «sanctions rigoureuses» sont prévues à l'encontre des contrevenants, a-t il averti, pointant du doigt les maquignons et les faux éleveurs de la wilaya de Tiaret «Les concernés feront l'objet de poursuites judiciaires», a-t-il informé. M. Maachou n'a pas manqué de louer les efforts consentis par le collectif des vétérinaires chapeauté par l'inspection de la wilaya en vue de circonscrire cette maladie, au même titre que le travail fourni par les journalistes, et les émissions diffusées quotidiennement sur les ondes de la radio locale, qui ont grandement contribué à la sensibilisation, tant des éleveurs que des citoyens, sur cette maladie, a-t-il souligné. Les mêmes services seront mobilisés dans les prochains jours à travers la wilaya connus par la vente de la viande de l'abattage clandestin, a indique M.Maachou, avant d'ajouter que deux fausses alertes ont été signalés au sud de la région et assure aucune tête de bovin n'a été contaminé a ce jour.