Dans la perspective de stopper la propagation de la fièvre aphteuse dans le pays, les pouvoirs publics ont pris plusieurs décisions dont la dernière est celle du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouhab Nouri, qui a instruit, à Médéa, les autorités concernées afin de multiplier les barrages sécuritaires au niveau des axes routiers menant vers la région Ouest du pays. D'autre part, le ministre a évoqué toutes les mesures préventives pour circonscrire cette maladie et empêcher sa propagation vers d'autres wilayas, citant entre autres dispositions, la vaccination du cheptel, l'interdiction de déplacement du bétail, l'isolement des lieux d'atteinte, la fermeture des marchés de bétail, et la désinfection des foyers de contamination, particulièrement ceux situés dans les wilayas frontalières, appelant à l'impératif de fédérer les efforts de toutes les parties concernées (services agricoles, vétérinaires et communaux) afin d'éradiquer cette maladie. D'ailleurs le ministre avait rappelé au cours d'un point de presse, que suite à l'apparition il y a quelques mois de cette maladie "contagieuse et dangereuse" dans le pays voisin la Tunisie, "nous avions aussitôt pris les mesures de prévention et de précautions nécessaires (campagne de vaccination du cheptel) qui a ciblé toutes les wilayas de l'Est et une partie du centre du pays". L'apparition de cette maladie sur le territoire national "dénote de l'inconscience et de l'irresponsabilité de certains éleveurs et maquignons qui ne se soucient guère de la santé de l'animal ni de celle du consommateur", a souligné le ministre qui a appelé les éleveurs à s'impliquer "positivement" pour lutter contre cette maladie menaçant le cheptel. Qualifiant le cheptel de véritable patrimoine national à préserver, M. Nouri a affirmé que le transport de ces animaux est "strictement interdit" et la fermeture des marchés à bestiaux doit être "scrupuleusement respectée". Le déplacement du bétail est "officiellement" interdit sauf sur autorisation délivrée par les services vétérinaires compétents, a indiqué M. Nouri, affirmant que des sanctions seront infligées à toute personne faisant fi de cette décision. L'éleveur a des droits comme il a des obligations à respecter et à ne pas transgresser, a rappelé M. Nouri, précisant que l'élevage des animaux impose la réunion de plusieurs conditions sanitaires de prévention. Il a, dans ce contexte, indiqué que "personne n'a le droit d'improviser et de ramener des animaux à partir d'un pays déjà contaminé et à l'introduire sur le territoire national". De plus, la campagne nationale de vaccination préventive contre la fièvre aphteuse a été lancée en mai 2014 et a permis l'inoculation de l'antidote à 750.000 têtes bovines. Mieux encore, des mesures particulières de prévention ont été prises dans les wilayas de l'est du pays depuis avril 2014. Précisant que des mesures ont été prises pour assurer un approvisionnement régulier des marchés en viandes rouges, M. Nouri a indiqué que l'Etat demeurera aux côtés des éleveurs en leur assurant tous leurs droits. C'est ainsi que le ministre avait fait remarquer avant-hier à Médèa que "L'empêchement de la propagation de cette maladie dépend, en grande partie, de la vigilance des services sécuritaires et leur application stricte de la loi à l'encontre des contrevenants aux instructions émises, en vue de circonscrire la fièvre aphteuse, dont l'interdiction de déplacement des bêtes". En marge de sa visite d'inspection dans la wilaya et considérant que la wilaya de Médéa constitue un "trait d'union entre l'Est et l'Ouest du pays", le ministre, qui a exprimé sa crainte de voir cette maladie se propager, a insisté sur l'impératif de la "multiplication des barrages de contrôle au niveau de la RN 40, reliant Médéa à l'Ouest algérien." Il n'a pas omis également de souligner la poursuite de l'opération de vaccination du cheptel, avant de signaler l'acquisition "dans les prochains jours" de nouvelles quantités suffisantes de vaccin au profit des éleveurs, observant que la "maîtrise de cette maladie n'aurait pas été possible sans la prise des dispositions préventives en temps opportun." A propos de la problématique de fermeture des marchés de bétail à l'approche de la fête du sacrifice (Aïd El Adha), le ministre a estimé que "l'on dispose encore d'assez de temps avant cette fête religieuse", ceci d'autant plus qu'il n'a "été enregistré aucun cas de contamination d'ovin par cette maladie, à ce jour."
"Bonne qualité des produits proposés à la vente sur le marché " D'autre part, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouhab Nouri, a assuré, à Blida, qu'il n'y a "aucun risque", sur la santé publique, de consommer de la viande et du lait de vache en vente sur le marché, suite à l'apparition de la fièvre aphteuse. "La consommation de viande et de lait de vache ne présente aucun risque sur la santé des citoyens", a affirmé M. Nouri, pour rassurer les consommateurs préoccupés par la propagation de la fièvre aphteuse chez les bovins dans de nombreuses wilayas, en marge d'une visite à Blida pour s'enquérir de la mise en œuvre des instructions prises en vue d'endiguer cette maladie. "L'Algérie a déjà connu cette maladie en 1989 et 1999", a-t-il encore observé, informant que la "fièvre aphteuse touche actuellement une soixantaine de pays, dont la Chine, le Vietnam, la Russie, la Turquie, l'Iran, la Jordanie, les Emirats arabes unis et le Bahreïn". En outre, M. Nouri a fait état de la revaccination, depuis l'annonce de l'apparition de cette maladie en Tunisie, il y a quatre (4) mois, de plus d'un million de bovins, à travers le pays. Il a, dans ce sens, révélé que l'Algérie a introduit une demande pour acquérir de nouveaux lots de vaccins, "qui arriveront bientôt". Sachant que le vaccin en question est produit par seulement deux (2) laboratoires à travers le monde. D'autre part, le ministre n'a pas manqué de réitérer l'engagement de l'Etat à l'indemnisation des éleveurs à hauteur de 80 % du prix de la vache, et de 20 % du prix de vente de la viande. Enfin, Abdelouhab Nouri a loué les efforts consentis par les vétérinaires en vue de circonscrire cette maladie, au même titre que le travail fourni par les journalistes, qui ont grandement contribué à la sensibilisation, tant des éleveurs que des citoyens, sur cette maladie, a-t-il conclu.