Nommé sélectionneur de l'Italie, Antonio Conte sera payé en partie par le sponsor Puma. Un mélange des genres qui soulève pas mal de questions. Le salaire d'Antonio Conte, nommé jeudi sélectionneur de l'Italie, sera payé pour plus de la moitié par l'équipementier Puma, ce qui fait courir le risque d'un conflit d'intérêts, selon la presse italienne. L'ancien entraîneur de la Juventus, 45 ans, qui s'est engagé pour deux ans à la tête de la sélection italienne, touchera 3,2 millions d'euros par an, un peu plus de la moitié de ce salaire étant pris en charge par Puma, sponsor de la Nazionale, selon les médias italiens. Le contrat prévoit également, différents bonus pour le technicien italien en cas de qualification pour l'Euro-2016, d'accession à la finale et de remontée dans le Top 8 du classement de la Fifa (ndlr: l'Italie occupe actuellement le 14e rang). Comment Conte va-t-il composer avec des joueurs qui sont sous contrat avec le même sponsor ? Si la presse italienne salue la nomination de Conte, elle s'interroge également sur la situation inédite d'un «entraîneur public payé par des fonds privés», comme le souligne «La Repubblica». «Conte devient le sélectionneur le mieux payé au monde après Fabio Capello (ndlr : sélectionneur de la Russie) avec l'argent d'une multinationale, ce qui pose des questions sur une éventuelle influence dans ses choix futurs», ajoute le journal. «Comment Conte va-t-il composer avec des joueurs qui sont sous contrat avec le même sponsor qui paye son salaire ?», s'interroge encore «La Repubblica». Pour «La Stampa», «le sport a toujours été lié à des questions éthiques, mais cet été, le football italien est confronté à l'ingérence, réelle ou crainte, d'intérêts commerciaux». Un entraîneur payé par un sponsor «pourrait favoriser un joueur sous contrat avec la même marque au détriment d'un autre ayant un équipementier différent», fait valoir ce quotidien. Antonio Conte donnera mardi, une conférence de presse à Rome où les détails de son contrat et son salaire devraient être révélés.