«L'investissement dans la mobilisation des eaux dites non conventionnelles a permis à l'Algérie de gagner une position de leader, et cela pas seulement en Afrique mais à l'échelle planétaire», c'est ce qu'a indiqué le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib lors d'une visite de travail dans la wilaya d'Oran. Dans une conférence de presse, il a assuré que «la stratégie nationale continuera d'être axée sur la consolidation des investissements pour la mobilisation et la diversification des ressources hydriques». Toutefois, le ministre a rappelé que «la mise en œuvre de ce programme de développement a également permis, depuis 2000 à ce jour, la réalisation de près de 40 barrages et un nombre important de retenues collinaires à travers le pays», en insistant sur l'importance de ces acquis visant à la sécurisation du pays par rapport au stress hydrique. Abordant le volet infrastructurel, Hocine Necib a annoncé la mise en service, avant la fin de l'année en cours, de deux stations de dessalement, à savoir celle d'El-Mactaa (Oran) d'une capacité de 500.000 m3/j, et celle de Ténès (Chlef) qui produira 200 000 m3/j, faisant savoir que ces deux réalisations porteront à elles seules la capacité de production nationale en eau potable issue du dessalement à un volume de 2,3 millions de m3/j, ajoutant que deux autres stations sont prévues à Tipasa et El-Tarf. Pour rappel, le ministre avait entamé sa visite de travail au niveau de la Station d'épuration des eaux usées (Step) d'El-Kerma où il a notamment mis l'accent sur l'impact de cette infrastructure sur le secteur agricole. L'eau produite au niveau de cette Step est destinée à l'irrigation du périmètre de la Mleta qui s'étend sur une superficie de 800 hectares dans la région d'Oued Tlélat, à une trentaine de km au sud-est de la ville d'Oran. A cet égard, Hocine Necib a assuré que toutes les dispositions ont été prises pour pallier à la fissuration survenue dernièrement au niveau d'un bac de cette station et qui a engendré des odeurs incommodantes pour les riverains. Les premières mesures initiées portent sur la mise en place d'un produit inhibiteur (désodorisant) et l'exploitation à échelle primaire (plus bas de niveau de production) de la Step, alors qu'un organisme spécialisé est d'ores et déjà à l'œuvre pour procéder à la réparation. Le ministre des Ressources en eau a mis en exergue le perfectionnement des compétences humaines. Rappelant que la modernisation de la gestion constitue un axe majeur du programme de développement de son secteur. En outre, il s'est enquis de l'état d'avancement des travaux de transfert des eaux usées épurées à partir des différentes Step de la wilaya vers les plaines agricoles, et du projet de protection du pôle économique de Bethioua contre les inondations. Le ministre a informé que l'assainissement figure parmi les priorités majeures de son département, signalant à ce titre qu'à l'échéance 2018, la wilaya d'Oran verra l'élimination totale des rejets en mer des eaux usées.