La deuxième soirée du Festival international de l'été en musique s'est caractérisée, dimanche soir, par le passage au niveau de la salle Ibn Zeydoun, de deux groupes internationaux. C'est l'Espagne qui a étrenné cette soirée estivale à travers Amalgma Compagnie Flamenca d'Espagne. Dirigé par Samara, une danse espagnol-algérienne, ce spectacle de deux heures a donné une grande idée sur les différents genres musicaux et la danse du flamenco. Le spectacle baptisée «la nuit du flamenco» a eu pour ambition de brasser très large. En effet, la merveilleuse danseuse Samara a exécuté des pas de danses mesurés. A travers des morceaux tantôt langoureux tantôt tristes, des histoires au pluriel sont racontées avec un professionnalisme assuré. Pour rappel, Samara s'est initiée à la fois au piano, au violon et à la danse classique. C'est à Paris qu'elle découvre le flamenco et se passionne pour le chant. La danse viendra par la suite, au cours d'un voyage à Séville. Son envie pour le flamenco est tellement forte qu'elle se résigne à s'installer dans la capitale andalouse. La base de sa formation est léguée par des danseurs aux univers très différents tels que José Galvan, Milagros Mejibar, Ursula Lopez ou Maria del Mar Moreno. Après avoir étudié avec les plus grands maestros (El Entri, Balao et Miguel Angel Cortés), il a eu le privilège d'accompagner de grandes figures du baile (Carmen Ledesma, José Galvan) et du Cante (Cancacilla, Luis El Zambo). En 2012, il fonde avec la danseuse Samara, la compagnie flamenca Amalgama et présente à Paris, leur spectacle Senderos. Pour la danseuse Samara, cette seconde prestation en Algérie n'est que du bonheur. Elle caresse le rêve de collaborer un jour avec des musiciens algériens, c'est du moins ce qu'elle nous a affirmé au tout début de son spectacle. En deuxième partie, place à l'imposante compagnie chorégraphique palestinienne Assayel. Une vingtaine de danseurs, danseuses et de chanteurs se sont relayés pour offrir un programme des plus riches. Les dix jeunes danseurs, habillés de la tenue traditionnelle de la Palestine, ont occupé la scène plus d'une heure de temps. Plusieurs tableaux ont été donnés à apprécier notamment, le rituel d'un mariage palestinien. Il est à noter que Assayel est une compagnie de Ramallah qui a été fondé en 1995, A travers ce beau spectacle, les artistes ont prouvé une fois de plus que la Palestine est un peuple courageux et résistant. Il est à noter que la soirée de ce mardi 19 août se caractérisera par la prestation d'une pléiade d'artistes dont Naïma El Djazairia, Syrine Ben Moussa, Mohamed Oudji et Naserddine El Blidi.