Des titres de paiement ont été remis à deux éleveurs d'Ouled Boughalem, dans la daïra d'Achaacha à Mostaganem, dont le cheptel (7 vaches laitières et 6 veaux) a été touché par cette épizootie. En fait, la première opération d'indemnisation des éleveurs, dont le cheptel bovin a été touché par la fièvre aphteuse, a été lancée, avant hier à Mostaganem, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri. «Les titres de paiement sont à même de réconforter ces éleveurs et leur permettre de reprendre leur activité», a indiqué le ministre dans un point de presse organisé en marge d'une visite de travail dans la wilaya. Félicitant tous les intervenants dans le secteur au niveau local pour la prise en charge de cette maladie animale, M. Nouri a insisté sur le respect des mesures édictées, déclarant qu'«il faut prendre des mesures préventives et respecter la campagne de vaccination pour éradiquer ce virus qui se propage rapidement et qui risque de terrasser le cheptel bovin». Viande écoulée sur le marché : aucun danger sur la santé du consommateur Le ministre a appelé, au passage, à maîtriser l'opération de vaccination pour la réouverture des marchés à bestiaux, rassurant que la viande écoulée sur le marché ne constitue aucunement un danger pour la santé du consommateur. «Nous n'avons aucun manque en vétérinaires», a affirmé M. Nouri, indiquant que 10 000 vétérinaires publics et privés sont mobilisés pour cette opération de vaccination. Il a également révélé que 1 600 000 têtes de bovins ont été vaccinées depuis la fin de l'année 2013. Concernant la disponibilité du vaccin contre la fièvre aphteuse, le ministre a fait savoir que l'Algérie a créé, juste après l'apparition de ce fléau en Tunisie en avril dernier, une banque de stockage d'un million de doses pour vacciner le cheptel bovin, notamment dans les wilayas frontalières dont El-Oued, Souk Ahras, El-Tarf et Tebessa «pour faire barrage à cette maladie», blâmant ceux qui ont importé des vaches à bas prix sans en informer les services compétents. M. Nouri s'est rendu auparavant dans une exploitation agricole privée, au douar Sedaoua relevant de la commune de Sidi Lakhdar, où il s'est enquis de l'évolution de la production des viandes rouge et blanche et autres spéculations, notamment la pomme de terre, avec un rendement moyen de 350 quintaux à l'hectare. Le ministre a souligné, à ce propos, que la wilaya de Mostaganem est un pôle agricole prometteur eu égard aux perspectives de croissance des cultures maraîchères et un périmètre agricole irrigué en cours d'études (15 000 hectares).