Rencontre sous haute tension à Minsk ? Le président ukrainien Petro Porochenko est arrivé ce mardi dans la capitale biélorusse, pour rencontrer son homologue Vladimir Poutine auquel il a serré la main, sur fond d'escalade entre les deux parties après la capture de soldats russes par Kiev et l'envoi possible d'un nouveau convoi humanitaire en Ukraine. Cette rencontre, la deuxième entre les deux présidents après un bref entretien en Normandie en juin, aura lieu dans le cadre d'un sommet régional des pays de l'Union douanière menée par Moscou, et en présence de trois hauts responsables de l'Union européenne. Des soldats présents «par accident» en Ukraine L'arrestation, lundi, de dix soldats russes par Kiev fera sans doute partie des sujets évoqués. Les parachutistes capturés font partie du 331e régiment de la 98e division aéroportée basée en Russie centrale, et on été arrêtés près du village ukrainien de Dzerkalné, à une vingtaine de kilomètres de la frontière et une cinquantaine de Donetsk. Ils portaient sur eux des cartes d'identité et des armes, ont annoncé lundi soir les services de sécurité ukrainiens (SBU). Ils ont expliqué avoir été envoyés dans la région russe de Rostov, frontalière des régions ukrainiennes insurgées de Donetsk et de Lougansk. Selon une source du ministère russe de la Défense, qui a confirmé l'arrestation aux agences Itar-Ass et Ria-Novosti, les soldats avaient traversé la frontière «par accident». «Les militaires en question participaient à des patrouilles à la frontière russo-ukrainienne et l'ont traversée sans doute par accident sur un tronçon sans démarcation», a indiqué la source au ministère, avant de souligner que ces hommes n'avaient opposé aucune résistance. «De la chair à canon» Kiev a saisi l'occasion de communiquer en diffusant les témoignages de ces soldats. «Nous avancions en colonnes dans des champs, pas sur la route. J'ai deviné (être en Ukraine, ndlr) quand on a commencé à nous bombarder. Je ne sais pas à quel moment on a traversé la frontière», raconte ainsi le caporal Ivan Miltchakov, «citoyen russe né en 1995», selon une vidéo diffusée par le service de presse de l'opération militaire ukrainienne et reprise par les télévisions.