Le 7 mai 2014, la junte veut à tout prix empêcher le référendum du 11 mai... Slaviansk est assiégée, les militaires putschistes tirent sur les civils qui essaient de quitter la ville. L'armée de Kiev a déployé plusieurs batteries de lance-roquettes multiples entre Slaviansk et Kramatorsk. Un nouveau massacre se prépare. (RIA Novosti) D'autre part, également d'après RIA Novosti, plusieurs provocations antirusses sont prévues pour les prochains jours. La «Sécurité» SBU, qui n'est plus présente officiellement à Donetsk, a introduit en cachette dans cette ville 200 uniformes de l'armée russe et 70 fausses cartes d'identité militaires. L'objectif est de mettre en scène une attaque «russe» contre les gardes-frontières ukrainiens, attaque qui serait opportunément filmée pour les médias. Ce sont des gardes du corps de l'oligarque Tarouta (gouverneur de la région de Donetsk) qui se sont occupés du transport et de la garde du matériel. (Les nazis ukrainiens ne font que copier leurs modèles allemands). A Melovoïe (au nord-est de Lougansk, à la frontière russe) un groupe de 15 casseurs du Pravy Sektor a pour mission de kidnapper un soldat russe qui sera présenté comme «preuve» d'une incursion moscovite. Un peu dans le même genre, à Velikaïa Novosiolka (à l'ouest de Donetsk, à bonne distance de la frontière) une colonne de chars ukrainiens doit être «décorée» de drapeaux russes à l'occasion du 9 mai, pour faire croire à l'opinion que l'invasion est en marche. A Andreïevka, près de Slaviansk, les combats font rage, il y a plusieurs morts. A Marioupol, la résistance chasse les fascistes de la mairie qu'ils avaient occupée pendant quelques heures. La situation reste confuse. Le 8 mai, Selon RIA Novosti, Oleg Tsariov est «d'accord pour reporter le référendum si Kiev stoppe son opération punitive». Autrement dit : si les nazis arrêtent de nous tuer, nous acceptons de capituler... Trois millions de bulletins ont déjà été imprimés pour le 11 mai. Qu'est-ce qu'on en fait ? On les envoie à Poutine ?... Pavel Goubarev, le tout premier insurgé et gouverneur populaire de Donetsk, qui avait été kidnappé par les fascistes, vient d'être libéré en même temps que deux autres résistants (le maire-adjoint de Slaviansk et un militant du district de Kherson). En contrepartie, les milices populaires ont relâché les trois officiers des forces spéciales Alpha capturés à Gorlovka le 27 avril. Comme dans les affaires d'espionnage du temps de la guerre froide, l'échange s'est effectué sur un pont à la sortie de Slaviansk. Des centaines d'opposants au putsch sont encore aux mains de la «Sécurité» SBU, la Gestapo de la junte. Denis Pouchiline, co-président du Conseil exécutif de la République de Donetsk, fait savoir que le référendum du 11 est maintenu. La seule question posée sera la suivante : «Soutenez-vous la proclamation d'indépendance de la République populaire de Donetsk ?» Même chose à Lougansk, où la décision de ne pas reporter (annuler) le référendum est communiquée par le gouverneur populaire Valeri Bolotov. La question est identique (avec «Lougansk» au lieu de «Donetsk»). (A suivre)