Le secrétaire d'Etat américain John Kerry était attendu mardi au Moyen-Orient pour une offensive diplomatique destinée à établir une large coalition contre l'Etat islamique en Irak, où la formation d'un gouvernement d'union soulève l'espoir d'une sortie de la crise politique. M. Kerry doit quitter mardi Washington pour rejoindre Amman puis Jeddah en Arabie Saoudite, où il rencontrera les chefs de la diplomatie des pays du Golfe, d'Irak, de Jordanie, d'Egypte et de Turquie. Cette réunion est destinée à discuter de «la question du terrorisme dans la région, des organisations extrémistes et des moyens de les combattre», selon l'agence officielle saoudienne Spa. Elle se tiendra au lendemain de la présentation, mercredi à Washington, du «plan d'action» du président américain Barack Obama contre l'organisation djihadiste, dont les exactions, notamment les décapitations des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, ont révulsé la communauté internationale. Les pays de la Ligue arabe ont déjà affirmé dimanche leur détermination commune à «affronter les groupes terroristes», dont l'EI, ces djihadistes ultra-radicaux, bien organisés et équipés, qui occupent de vastes territoires en Irak et en Syrie, où ils ont proclamé en juillet un «califat». L'Egypte, pays clé dans la région, a précisé mardi soutenir «politiquement» les Etats-Unis dans la lutte contre le «terrorisme» de l'EI. Tout en avertissant qu'une participation à des mesures sécuritaires devait «se faire sous mandat de l'ONU et dans le cadre d'une résolution du Conseil de sécurité». Plusieurs pays européens appuient aussi l'initiative américaine, dont la France. «Il importe que cette coalition soit large» et il est donc «souhaitable que les pays arabes y contribuent», a souligné son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.