La wilaya de Mascara consigne depuis plus de quatre années des retards extraordinaires en matière de livraison d'un convenable parc dit «social» où la demande dépasse largement l'offre. Les «quémandeurs» recensés au niveau du chef-lieu ont été estimés à plus de 14 000 postulants. Dans ce cadre bien distinct, on peut moyennement s'interroger sur l'efficacité des politiques de la ville menée depuis un certain temps où la crise pour les apatrides, c'est-à-dire les plus honnis a entraîné le rétrécissement d'une offre peu ou proue acceptable, en réalité cache misère fragile et dont les limites ne sont plus à démontrer. Plus de 60 000 demandeurs sont enregistrés dans la wilaya de Mascara, pour lorgner à un logement décent et la liste reste ouverte, en ces temps d'incertitudes économiques. Ils sont des milliers à attendre, car il s'agit de l'ensemble des logements caractérisés à la fois par un statut d'occupation incertain et un niveau de confort médiocre réalisé par «certains» précurseurs de l'immobilier, d'ailleurs incompétents en la matière, qui se sont sucrés à outrance dans le domaine juteux des habitations qui engrange des milliards, et ce, malgré la très mauvaise qualité du bâti qui est devenu une mode au balcon. Y a-t-il connivence ? Si c'est le cas, c'est entre qui et qui ? Toute la question demeure entièrement posée. Pour revenir à la problématique du retard qui plombe les 24 000 logements prétendus réalisés dans les délais et médiocrement placardés dans les divers endroits supposés exprimés à travers le territoire de la wilaya, se sont avérés une blague de mauvais goût. A l'exemple du projet 80 logements LPA sur la route d'Alger, qui risque de ne jamais voir le jour à l'exemple de ce qui s'est passé à Boumerdès par le même promoteur qui rappelons-le, a pignon sur l'administration, le tout enveloppé dans une impunité totale, et ce, malgré la protestation des souscripteurs. Etrange cette affaire ou plutôt ces affaires de promoteurs immobiliers dans la wilaya de Mascara, qui font la pluie et le beau temps. On voit bien à quel point est défavorable la combinaison résultant le grand retard dans le respect des délais des realisations,. Au cours d'une sortie du wali qui sont d'ailleurs nombreuses, celui-ci, au cours d'une halte a déclaré en ces termes : «La wilaya en matière de logements accuse un retard de 21 mois!» La gravité dans ces déclarations un peu surprenantes et venant de la part du premier responsable de la wilaya, reste de savoir où sont les divers services qui ont le droit de regard pour dresser des procès- verbaux ayant trait à toutes les anomalies et autres prétendus retards à l'exemple du consortium chinois qui n'a, paraît-il, pas trouvé une main d'œuvre capable de construire ou d'ériger un parc de 3 15O logements dont 600 affectés pour le chef-lieu de la wilaya. C'est ahurissant de voir des choses pareilles se développer en 2014, d'où une inadaptation croissante et saisissante de l'offre de logement, et ce, depuis 2004, partiellement décalée par rapport aux autres wilayas, à l'exemple de Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Tlemcen, qui connaissent un convenable «boom» dans la construction. Dans ce qui se passe dans la wilaya de Mascara, à l'exemple de certains promoteurs immobiliers, véritables parasites, d'ailleurs intouchables qui ont pignons dans les dédales de l'administration, sont montés à plusieurs reprises aux créneaux, en observant des protestations devant le siège de la wilaya, sans pour autant inquiéter outre mesure les décideurs. De la poudre aux yeux, véritable miroir aux alouettes pour gagner du temps, d'où une alarme sociale du nombre effroyable des quémandeurs jetés par des cols blancs peu scrupuleux de la vie humaine, une commode invention des décideurs au niveau de la wilaya pour légitimer le très peu, vite fait, mal fait, l'on verra «plus tard» et autres «pénuries de main d'œuvre». Le nombre total des logements plombés au niveau du chef-lieu varie de déclaration à déclaration des responsables. Les chiffres des habitations non encore lancées ou à l'arrêt, paraît-il, sont de l'ordre de 1 660 unités, soit un total approximatif de 4 648 logements. Ces chiffres restent à vérifier. La non concertation, entre les différentes directions dans les logements sociaux, participatifs et autres locatifs est devenue par la force des choses un rouage du système; la faute n'est pas celle du wali, elle appartient à un défaut du système local gangrené et surtout endommagé, lequel est censé incarner la morale et la justice sociale. Pour conclure, il est impératif de signaler que le programme quinquennal 2010-2014 en matière d'habitat dans la wilaya de Mascara, demeure à la traïne. L'incompétence ordinaire n'est pas comme nous l'avons vu dans la wilaya de Mascara, une cause de renvoi et autres subterfuges pour épater la tribune mais simplement un obstacle à la promotion des populations des plus démunies, qui pour la plupart habitent des immeubles menaçant ruine.