Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a souligné, mardi, que l'Algérie a toujours appelé au dialogue et « rejeté l'intervention étrangère pour le règlement des crises», indique un communiqué de l'APN. Lors d'un entretien avec le président du Sénat kenyan, David Ekwe Ethuro, Ould Khelifa a évoqué la situation dans le continent africain, rappelant que l'Algérie «poursuit ses efforts pour le rétablissement de la stabilité dans les pays voisins» sans s'ingérer dans leurs affaires intérieures, précise la même source. Il a réitéré l'attachement de l'Algérie qui est, a-t-il dit, un acteur clé dans la région, au soutien des facteurs de sécurité et de stabilité, appelant à redoubler d'efforts en faveur du développement, l'un des plus grands défis pour le continent. Ould Khelifa a rappelé dans ce contexte que l'Algérie tout comme le Kenya sont entourés de pays instables, estimant que les deux pays «sont appelés à coordonner davantage au plan africain en matière de lutte antiterroriste», notamment après les attaques contre le site gazier de Tiguentourine (In Amenas) et le centre commercial de Nairobi (Kenya). Il a également profité de l'occasion pour rappeler que l'Algérie et le Kenya, qui sont liés par des relations historiques, sont animés par la volonté de renforcer leur coopération dans tous les domaines, souhaitant voir ces relations se développer davantage à la faveur de l'ouverture de l'ambassade du Kenya en Algérie et de la redynamisation des deux groupes d'amitié parlementaire dont la mise en place est prévue prochainement. Le président de l'APN a salué «l'action de la République du Kenya en faveur des droit des peuples», rappelant dans le même contexte la question sahraouie qui nécessite, a-t-il soutenu, une solution juste conformément à la légalité internationale. Il a appelé dans ce sens au respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, garanti par les chartes internationales, soulignant que l'Algérie «n'est pas en conflit avec le Maroc» et qu'elle reste attachée à de ce droit comme fût sa position à l'égard de l'indépendance de Timor oriental. Par ailleurs, le président de l'APN a appelé à davantage de coordination et de concertation entre les deux pays pour le soutien de la cause palestinienne et du droit du peuple palestinien à l'instauration d'un Etat indépendant estimant que les violations des droits de l'Homme à Ghaza constituent une agression douloureuse. Ould Khelifa s'est, en outre, félicité de sa rencontre avec le président kenyan, en marge des travaux du Forum économique mondial sur l'Afrique tenu en mai dernier à Abuja et qui a constitué une occasion pour examiner les moyens de développer la coopération entre les deux pays. Il a tenu à remercier son homologue pour l'invitation qu'il lui a adressée pour se rendre au Kenya, souhaitant que la cadence de la coopération économique se poursuit dans divers domaines du fait des potentialités qui méritent d'être exploitées. Ethuro a, pour sa part, exprimé sa gratitude à l'Algérie pour son soutien constant à son pays, soulignant que les deux pays font face à des défis communs à leur tête le terrorisme. C'est pour cela qu'ils sont (les deux pays) appelés à une plus grande coordination et concertation dans un cadre africain afin d'aboutir à des visions convergentes autour des questions d'intérêt commun, a-t-il dit. Afin de rapprocher davantage les deux peuples et pays, Ethuro a souligné que les parlementaires sont à même de relancer les efforts consentis dans ce cadre, estimant que l'ouverture de l'ambassade du Kenya à Alger serait un avantage dans ce sens, tout en déplorant l'absence de vols directs entre l'Algérie et le Kenya, a-t-il regretté. Il a, aussi, souhaité que cette visite contribuera au renforcement de la coopération entre les deux pays dans tous les domaines.