L'élection à l'unanimité (113 pour, 14 contre) par les membres de l'assemblée générale pour un mandat de quatre années de Laïd Benamor à la tête de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI) pourrait apporter du nouveau dans le développement secteur économique national. Jeune, mais très mature en termes d'initiative, le président-directeur général du groupe Amor Benamor a démontré ses capacités de meneur d'hommes en réussissant à faire de la petite société familiale Conserverie Amor Benamor (CAB), limitée à la production du concentré de tomate, un groupe algérien spécialisé dans la transformation agroalimentaire. Ces performances en termes de quantité et qualité des produits issus de ses différentes unités de trituration de la tomate industrielle, des fruits, du blé dur et tendre, lui ont valu une notoriété mondiale. Sous son impulsion, la filière algérienne de l'agroalimentaire a pris un réel essor. Elle représente aujourd'hui 30% de la production industrielle nationale. C'est dans ce contexte favorable que se sont multipliées les démarches et initiatives allant dans le sens de l'accompagnement des opérateurs de ce type d'industrie dans le domaine des technologies et techniques agroalimentaires. C'est pourquoi l'élection du patron du groupe CAB qui remplace Tahar Khellil à la présidence de la CACI est interprétée comme étant un événement et surtout un facteur qui permettra de trouver des solutions concrètes aux enjeux du secteur : productivité, sécurité alimentaire, qualification professionnelle, traçabilité... C'est que ce jeune décideur a de tout temps démontré ses capacités en ce qui concerne la maîtrise des sous-secteurs tels que celui des ingrédients et produits alimentaires intermédiaires, les équipements et process de production ou encore emballages et conditionnements. «L'élection de Laïd Benamor à la tête de la CACI est une excellente chose pour la relance économique. De tout temps, et malgré sa jeunesse, il a su s'entourer de professionnels dans les domaines des équipements en passant par l'emballage et le conditionnement», explique un des opérateurs économiques de la région de Annaba. Alors que le précédent collège de gestion de la CACI se limitait à des actions de conjoncture sans réel impact sur le développement du commerce et de l'industrie, il est certain que le nouvel homme fort de cette même institution saura trouver les ingrédients à même de fouetter l'économie algérienne. C'est ce qu'il fera certainement en redonnant aux différents secteurs de production les assises nécessaires pour atteindre cette finalité. Dans le lot, il y a l'organisation des salons intéressant ces mêmes secteurs et filières de production. Faute de véritable communication, la majorité des industriels algériens ont fait du surplace. Ceux rares qui ont réussi à percer, l'ont fait en redéployant leurs activités vers l'exportation. Le groupe CAB en fait partie. Il a su développer un argumentaire sur le «100% algérien» à travers des activités pointues de production et de transformation. Ce qui a donné à l'offre algérienne de solides références dans la filière. Elles ont permis à certains opérateurs algériens de placer leurs produits à l'international avec pour corollaire l'abandon peu à peu des concepts de production majoritairement étrangers. Ce qui donne plus d'importance au rendez-vous fixé aux hommes d'affaires algériens invités à prendre part à la 18e édition du Salon international de la récupération de matière et d'énergie et du développement durable «Ecomondo 2014». Ce sera le premier grand rendez-vous extérieur du nouveau président de la CACI. Dans son communiqué, cette dernière précise qu'en marge de ce salon, des rencontres d'affaires B2B seront organisées entre les hommes d'affaires algériens et leurs homologues du Bassin méditerranéen. Cette manifestation est considérée comme une des plus importantes plateformes méditerranéennes dans le domaine de la valorisation et du recyclage de déchets ainsi que l'industrie du futur. Dans une interview qu'il avait accordée à un journal en ligne, le nouveau patron avait révélé certains aspects de sa vision quant au développement économique du pays. C'était ce dernier mois de juin. Dans cette interview, Laïd Benmamor s'engageait à changer pas mal de choses dans les activités de la CACI au cas où il venait à être élu à la présidence.