Malgré que la wilaya abrite trois grands ouvrages en matière de ressources hydriques, à savoir le barrage de Gargar, Merdjat Sidi Abed et Sidi M'Hamed Benaouda, certaines localités soufrent toujours du manque de cette matière vitale, qui est l'eau. En effet, le manque d'eau est un problème récurrent au village El Malh, dans la commune d'Oued Djemâa, au nord-est de Relizane. Ce village, qui englobe en son sein pas moins de 5 000 habitants, n'est pas encore doté en réseau de distribution d'eau potable. Le projet tarde à voir le jour et les villageois s'impatientent devant la crise d'eau qui s'accentue de plus en plus. Pour s'approvisionner en eau potable, la mairie a doté les quartiers du village en robinets, soit un robinet pour des centaines de foyers. Un dispositif qui est loin de répondre aux besoins des citoyens en eau. Des conflits et des litiges sont souvent provoqués entre les villageois. Le raccordement des foyers au réseau d'AEP, qui est en fait la solution idoine pour mettre un terme à ce problème, risque de prendre encore du temps. Selon l'un des villageois, pour le moment, l'entreprise chargée des travaux, a réalisé seulement des châteaux d'eau. Les travaux d'installation du réseau d'AEP ne sont pas encore entamés. «On nous a promis de réaliser ce projet au mois de juin dernier, mais à ce jour, rien n'a été fait et aucune explication n'a été donnée aux villageois. Vraiment, nous sommes inquiets. En plus des chaleurs caniculaires, la pénurie d'eau a rajouté sa touche tragique», nous déclara un villageois d'El Malh qui souhaite l'intervention des autorités concernées pour remédier à cette situation qui a trop duré. Notons que le problème d'eau et la vétusté du réseau d'AEP touche au moins six communes du nord de la wilaya de Relizane. L'installation d'un nouveau réseau a pris plus de temps que prévu. La population locale prend son mal en patience en attendant l'arrivée de ce liquide précieux dans les foyers.