,En tant que citoyens du monde épris de paix et de justice, nous sommes inquiets et préoccupés par la situation instable et dangereuse qui prévaut dans cette région névralgique qu'est le Proche-Orient, aussi nous nous permettons de vous saisir pour apporter notre modeste contribution à une solution que nous espérons très proche. Le conflit israélo-palestinien qui dure depuis trop longtemps prend des proportions alarmantes et au cours des six dernières années il y a eu trois «guerres» meurtrières avec des milliers de victimes palestiniennes et des milliards en dollars de dégâts, avec dans une moindre proportion quelques morts côté israélien. L'origine de cette tragédie remonte à 1947 par le partage de la Palestine en deux Etats. L'Etat d'Israël est créé en 1948 mais l'Etat palestinien n'existe toujours pas ! Cette injustice a provoqué quatre guerres israélo-arabes, l'occupation des territoires en 1967, l'invasion du Liban en 1982 avec comme conséquence le massacre de Sabra et Chatila, un conflit avec le Hezbollah en 2006, deux intifadhas, l'embargo inhumain imposé à Ghaza et les attaques meurtrières contre cette entité à plusieurs reprises dont la dernière en été 2014 ressemble à un mini-holocauste ! De par son intransigeance à refuser la création de l'Etat palestinien, d'évacuer les territoires occupés en 1967, Israël non seulement perpétue cette occupation mais prend de plus en plus de territoires en édifiant le mur de séparation, en construisant de nouvelles colonies etc. les Palestiniens qui se sentent spoliés de leurs terres, de leur souveraineté se lancent dans la résistance ( droit autorisé en pareil cas par la charte des Nations unies ). L'évacuation des territoires occupés en 1967 est non seulement demandée par le Conseil de sécurité à travers les résolutions 242-338, les accords d'Oslo etc., mais également prônée par David Ben Gourion, le fondateur de l'Etat d'israël, qu'on ne peut soupçonner de pro-Palestinien. Par ailleurs, l'Etat Hébreu qui se réclame Etat juif se met en contradiction avec les préceptes divins contenus dans les «Dix Commandement»' reçus par Moise et dont l'un d'eux prescrit entre autres «ne prend nulle chose qui ne t'appartienne». Il est important d'ajouter que 70% des membres de la communauté internationale ( 134 pays sur 193 ) reconnaissent aux Palestiniens le droit d'avoir un Etat sur les territoires occupés en 1967. L'ONU qui a pris la responsabilité de partager la Palestine en deux Etats par la résolution 181 du 29/11/1947 a admis en son sein l'Etat d'israël en 1949 ( créé en 1948 ) mais les Palestiniens demeurent à ce jour sans Etat, sans territoire, sans souveraineté ! Cette injustice qui perdure depuis 66 ans mérite d'être réparée ! Aussi, nous demandons au Conseil de sécurité de voter une résolution, contraignante cette fois-ci, en rappel des 181, 242, 338, 1397 etc., non appliquées à ce jour, et aux vœux de la communauté internationale dont les deux tiers demandent la création d'un Etat palestinien,la paix et la sécurité de la région en dépendent. Comme mesures préliminaires, nous formulons quelques modestes propositions : Arrêt définitif des attaques israéliennes et des tirs palestiniens. Levée totale de l'embargo sur Ghaza ( terre, air, mer ). Ouverture permanente des points de passage. Arrêt de la construction des colonies, libération des prisonniers. Ouverture des négociations sous l'égide de l'ONU, de l'UE, de la Ligue arabe, pour une solution juste à ce conflit qui s'éternise. Finalisation par création d'un Etat palestinien, ses frontières, son territoire ( Cisjordanie, Ghaza, Jérusalem-Est ) etc., pour aboutir à un traité de paix, et pourquoi pas à la réconciliation de la descendance d'Abraham ! Sur ce, nous exhortons particulièrement les membres permanents du Conseil de sécurité et spécialement les Etats-Unis d'Amérique pour appuyer cette démarche - et non opposer un veto - pour la paix et la liberté; principes fondateurs de la patrie de George Washington. Cela est une mission certes difficile mais pas impossible, s'y engager est un devoir, la réussir est une grande victoire. Hadj Ali et Saïd Oumoussa Lakhdar [email protected]