Dans l'attente de nouvelles de Roger Federer, son abandon avant la finale de la Coupe Davis pourrait représenter un signe négatif avant la finale. S'il paraît peu probable que le n°2 mondial déclare forfait pour cette compétition qu'il n'a toujours pas gagnée, il n'arrivera peut-être pas à Lille avec la sérénité voulue. Et un dur combat physique dès le vendredi pourrait l'affaiblir pour le reste du week-end. Le dos, maillon faible récurrent de Federer Dans sa carrière longue de 1221 matchs, Roger Federer n'a déclaré forfait qu'à trois reprises. Que ce soit en 2008 à Bercy, en 2012 à Doha ou dimanche à Londres, c'était à chaque fois en raison de son dos. La saison passée, il en avait beaucoup souffert. S'il a pris Stefan Edberg pour coach, avec la ferme intention de retrouver le jeu offensif qui était le sien à ses débuts, c'est aussi pour écourter les échanges, et s'épargner physiquement. Comme il l'a dit lors de l'annonce de son forfait en finale du Masters, Roger Federer n'a plus vingt ans : «Je ne peux pas jouer, c'est trop risqué à mon âge», avait-il expliqué au public. Bien décidé à gagner un trophée qui manque à son palmarès, l'ancien n°2 mondial ne devrait pas faire l'impasse, quitte à jouer sans être à 100%. Il l'a déjà fait par le passé. Et il faut savoir que jamais, il n'a abandonné un match. Cette année, c'est le joueur qui a disputé le plus de matchs (83') pour 72 victoires (61 matchs et seulement 8 défaites pour Djokovic qui le devance au classement ATP). La terre battue, surface sans pitié De tous les terrains, la terre battue est la surface qui pardonne le moins. Le temps d'adaptation y est toujours plus long que sur le dur, voire même sur le gazon. Et physiquement, c'est l'une des plus exigeantes, avec des échanges longs, plus de courses et de glissades. Si la rapidité de l'adaptation de Roger Federer ne fait aucun doute, sa capacité à endurer trois jours de match consécutifs avec une faiblesse au dos, laisse plus circonspect. Quant à Stan Wawrinka, la terre est une surface qu'il apprécie, comme en témoigne son sacre à Roland-Garros en juniors ou sa victoire au Masters 1000 de Monte-Carlo cette année. Mais sa confiance, nettement entamée ces derniers mois par des résultats peu convaincants, peut retarder son acclimatation. Et sa défaite en demi-finale contre Federer au Masters de Londres, après avoir eu quatre balles de match. Federer-Wawrinka, tensions à Londres ? La rumeur a enflé tout au long du week-end. Selon certains observateurs, et des photographes placés autour du court, Stan Wawrinka n'aurait pas apprécié le comportement du camp de Roger Federer lors de leur affrontement au Masters de Londres. Il aurait même reproché à l'épouse de son adversaire, Mirka, de se manifester entre les services. L'Equipe fait état dans son édition du jour d'une dispute entre les deux joueurs au soir de leur duel, rapportée par John McEnroe. Mais Wawrinka et Federer se connaissent depuis bien longtemps, s'apprécient, et cette petite «surchauffe» ne devrait pas les écarter de leur objectif : gagner la première Coupe Davis dans l'histoire de la Suisse. Après avoir conquis l'or olympique ensemble en double en 2008, ils peuvent encore ajouter une ligne à leur palmarès commun.