Le quota de l'Algérie de pêche de thon rouge doublera d'ici trois ans pour atteindre 543 tonnes contre 243 actuellement, c'est qu'a révélé le chef de la délégation algérienne participant à la 19e réunion extraordinaire de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) Kamel Naghli qui s'est déroulée à Gênes en Italie il y a une dizaine de jours. Cette augmentation a été attribuée à l'Algérie dans le cadre du nouveau quota de pêche annuel de thon rouge dans l'Atlantique Est et en Méditerranée qui va atteindre 23 000 tonnes en 2017 contre 13 400 actuellement pour ce poisson migrateur victime de la surpêche, dans plusieurs pays, dans les années 1990-2000. Ainsi, le quota de l'Algérie, décidé par Cicta, augmentera graduellement pour atteindre 370 tonnes en 2015 et 460 tonnes en 2016 avant d'arriver à 543 tonnes en 2017. Il est à souligner que les pays pêcheurs de thon rouge en Méditerranée et en Atlantique Est, réunis depuis une semaine à Gênes, ont décidé pour la première fois depuis l'imposition en 2007 de strictes mesures de contrôle des prises, de relever le quota de pêche de 20% par an sur trois ans. Leur recommandation prévoit aussi un suivi scientifique régulier du stock sur les prochaines années, avec la volonté dans l'immédiat de maintenir un quota en deçà du niveau des estimations les plus prudentes. Ce quota sera revu annuellement sur l'avis du comité scientifique de la Cicta laquelle se compose de 48 membres (47 pays et l'Union européenne). Le comité scientifique de la Cicta a annoncé un retour spectaculaire du thon rouge, dont les stocks étaient au plus bas il y a moins d'une décennie avant que l'établissement en 2007 d'un quota, et de mesures de régulation draconiennes (réduction des flottilles, et contrôles) ne commencent à rétablir le plus gros stock au monde dans l'Atlantique Est, et en Méditerranée. Selon cette étude, le stock de reproducteurs était estimé à 585 000 tonnes en 2013 (contre 150 000 en 2008), mais les scientifiques soulignent qu'une hausse «progressive et modérée» du quota ne devrait pas remettre en cause le programme de reconstitution prévu sur 15 ans.