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Quels impacts sur l'Algérie face aux nouvelles mutations gazières mondiales ?
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 12 - 2014

Je structurerai mon intervention en trois parties interdépendantes : le prix du gaz indexé sur celui du pétrole, la problématique des mutations gazières mondiales et la transition énergétique, la problématique des subventions et de la forte consommation intérieure et enfin aller vers un Mix énergétique.
1- Le prix du gaz indexé sur celui du pétrole Le cours du pétrole continue sa chute depuis plus de deux mois, niveau jamais atteint depuis plus de quatre années. Le 01 décembre 2014 en fin de clôture il est coté à 70/72 dollars le Brent et 65/66 dollars le WIT américain. L'OPEP ne peut durant cette conjoncture influencer sur le cours du pétrole sauf entente entre les USA et l'Arabie Saoudite. En effet, depuis l'été, le prix du brut a chuté de plus de 30 %. Les membres du cartel, qui assurent un tiers de la production mondiale de brut, semblent divisés face aux mesures qu'ils comptent prendre pour contrer la chute des cours du brut. Depuis l'été, l'or noir a perdu un tiers de sa valeur. Tous les pays producteurs sont touchés, mais certains s'en sortent mieux que les autres. Et à la grande surprise de tous, la Libye et l'Irak ont repris leurs exportations. Pourtant, ces pays connaissent des situations internes politiques. Or en moyenne annuelle une baisse d'un dollar par baril occasionne une perte de 700 millions de dollars. Selon les Echos.fr en date du 16/11/2014, une baisse de 35 dollars du cours du pétrole entraîne un transfert de 3 milliards de dollars par jour entre producteurs et consommateurs. La plupart des opérateurs estiment que le brut ne s'installera pas durablement à des niveaux très bas, compte tenu des fondamentaux à long terme du marché pétrolier. Le ralentissement économique mondial, qui pèse sur la demande d'or noir, le boom du pétrole de schiste américain et la forte hausse du dollar poussent le prix du brut à la baisse. Bien que certaines hypothèses aient évoqué le fait que le coût élevé de la production non conventionnelle de pétrole puisse déterminer un nouvel équilibre pour les cours du Brent compris entre 80 et 90 dollars, les équilibres entre l'offre et la demande indiquent que la dégringolade des cours n'est pas arrivée à son terme», selon l'AIE qui rappelle que les énergies fossiles sont lourdement subventionnées (550 milliards de dollars en 2013, plus de quatre fois les aides aux renouvelables - dont plus de la moitié pour le pétrole). «Les pays du Moyen-Orient ont besoin de réformer leur secteur énergétique. Utiliser le pétrole pour produire de l'électricité, c'est un peu comme utiliser du parfum Chanel comme carburant pour sa voiture. L'AIE prévoit que la hausse de la demande de pétrole restera bloquée à 1 million de barils supplémentaires par jour cette année et ne dépassera pas 1,2 million de barils en 2015. Si la production du cartel pétrolier, qui pompe environ un tiers du brut mondial, s'est relâchée de 150.000 bj le mois dernier, elle est demeurée, avec 30,6 mbj, au-dessus de son objectif de production fixé à 30 mbj. L'Opep dont l'influence est déclinante depuis des années, représentant moins de 35% de la production commercialisée mondiale, n'a pas réduit- sa production lors de sa réunion du 27 novembre à Vienne, où des désaccords existent entre ses 12 Etats membres ? Ces derniers mois, l'Arabie saoudite a réduit à plusieurs reprises ses prix de vente en Europe et en Asie, et plus récemment aux Etats-Unis. Le Fonds monétaire international (FMI) estime que la chute des prix pourrait "doper" l'économie mondiale, mais l'AIE met en garde contre un effet boomerang: à plus long terme, la faiblesse des cours risquant aussi de peser sur la production, mais ne prévoyant pas éventuellement de pic avant 2025/2030.Encore qu'il faille se méfier de ce concept , au delà d'un cours de 120 dollars, les nouvelles technologies et le génie humain pouvant mettre en place de nouvelles sources d'énergie. Pour le moyen terme, bon nombre d'experts estiment que le coût marginal de production saoudien (c'est-à-dire le coût du puits le plus cher à exploiter) est compris entre 25 et 30 dollars contre 70-80 dollars du côté du pétrole de schiste. Une baisse prolongée en dessous de 80 dollars n'arrangerait pas les producteurs américains. Mais la réalité est plus complexe et rentre la géostratégie. Une entente entre les USA, l'Arabie Saoudite ( les pays du Golfe suivront) entre les plus grandes firmes pour un prix en dessous de 80 dollars pendant quatre années, qui avec ce prix verront une grande restructuration fin de profiter des économies d'échelle comme cela a été le cas pour le système financier lors de la crise d'octobre 2008, afin de réduire leurs couts , mettra en difficulté la Russie et l'Iran , le Venezuela afin de négocier en rapport de forces, et par voie de conséquence, l'Algérie ces pays étant les maillons faibles de l'OPEP et donc dans des difficultés financières à terme . C'est que La Russie a besoin d'un baril à 110/115 dollars pour boucler son budget, le Venezuela de 160, l'Iran de 140 et l'Algérie pour les lois de finances (le cours plancher de 37 dollars étant un artifice comptable irréaliste de peu de signification) 2014/2015 à 120/125 dollars contre 110 dollars entre 2011/2012. 1.1- Les raisons de cette chute Premièrement la récession de l'économie mondiale, dont le ralentissement des pays émergents, Argentine-Brésil-Inde (entre_%), surtout la Chine 7% de taux de croissance due essentiellement au relèvement des taux d'intérêt, le BTPH contribuant à plus de 25% de son PIB et ce afin d'éviter la bulle immobilière. A cela s'ajoute la surproduction par rapport à la demande. Encore qu'il ne faille pas se lamenter uniquement sur les pertes des pays producteurs mais également prendre en compte la majorité des pays notamment ceux des pays en voie de développement dont la facture énergétique alourdit les charges et freinent leur croissance, ces bas prix temporaires pouvant dumper la croissance de l'économie mondiale et devant aboutir à terme à un prix d'équilibre qui sera fonction à la fois des intérêts des pays producteurs et consommateurs. Deuxièmement de l'introduction du gaz/pétrole de schiste américain qui bouleverse toute la carte énergique mondiale, étant passé de 5 millions de barils/jour de pétrole à 8,5 actuellement étant prévu en 2015 9,5 millions de barils jour . Troisièmement les rivalités au niveau de l'OPEP dont certains ne respectent pas les quotas, de la rivalité Iran-Arabie Saoudite (plus de 35% de la production OPEP), qui ne veut pas perdre ses parts de marché. L'Arabie Saoudite est le seul pays producteur au monde actuellement qui est en mesure de peser sur l'offre mondiale, et donc sur les prix. Quatrièmement, la stratégie expansionniste de Gazprom, tant pour le pétrole que le gaz notamment à travers les nouvelles canalisations, le North et le South Stream approvisionnant l'Europe (125 milliards de mètres cubes gazeux), la Russie ayant besoin de financement, les tensions en Ukraine n'ayant en rien influé sur ses exportations en Europe où sa part de marché a été de 30% en 2013. L'expérience par le passé ayant a monté que la Russie à combler les parts de marché lorsque l'OPEP diminuait ses quotas. La résolution adaptée à Bruxelles fin octobre 2014 de continuer à approvisionner l'Ukraine malgré les tensions en est la démonstration. Cinquièmement, du retour sur le marché de la Libye 800.000 barils/jour actuellement et pouvant aller vers 2 millions de barils/jour, de l'Irak avec 3,7 millions de barils jour (deuxième réservoir mondial à un coût de production inférieur à 20% par rapport à ses concurrents) pouvant aller vers plus de 8/9 millions et de l'Iran, 2,7 millions de barils jour pouvant aller vers plus de 5/7 millions. D'ailleurs avec les nouvelles découvertes dans le monde notamment en offshore notamment en Méditerranée orientale (20.000 milliards de mètres cubes gazeux expliquant en partie les tensions au niveau de cette région) et en Afrique dont le Mozambique qui pourrait être le troisième réservoir d'or noir en Afrique et les nouvelles technologies permettent la réduction des coûts des gisements marginaux. Sixièmement, l'efficacité énergétique dans la majorité des pays occidentaux avec une prévision de réduction de 30%( économie énergie-ciment-rond à béton) interpellant l'Algérie qui continue de construire deux millions de logements avec les anciennes méthodes de construction. Septièmement, les tendances sont à une nouvelle division et spécialisation internationale avec la concentration de l'industrie manufacturière forte consommatrice d'énergie en Asie qui absorbera 65% de la consommation mondiale horizon 2030, notamment l'Inde et la Chine (d'ailleurs parmi les deux premiers réservoirs mondial de gaz de schiste mais dont les importations ont dépassé celles des USA entre 2013/2014 ). Les relations clients -fournisseurs seront à leurs avantages, pour avoir des avantages comparatifs et pousseront à la baisse des prix comme le fait la Chine actuellement pour le Venezuela et l'Equateur. Huitièmement, la spéculation des traders au niveau des marchés boursiers et l'occupation par les terroristes de champs pétroliers et gaziers notamment en Irak avec des écoulements au marché noir pour un baril entre 40/50 dollars. Neuvièmement des cotations du dollar et l'euro, toute hausse du dollar entraine une baisse , bien que n'existant pas de corrélation linéaire . 1.2- Pour la création d'un comité de crise en Algérie Le prix de cession du gaz est actuellement déconnecté de celui du pétrole et est également à un niveau bas alors que l'investissement est hautement capitalistique. Pour l'Algérie le seuil de rentabilité doit être au minimum 10 dollars le MBU pour les canalisations et plus de 15 dollars pour le GNL. On peut découvrir des centaines de gisements mais non rentables, les réserves étant fonction du taux de récupération, du vecteur prix international, des différentes sources d'énergie concurrentes et des couts. Cette baisse des cours accroîtra les tensions budgétaires de bon nombre de pays pétroliers et risque d'éponger une grande fraction de leurs réserves de change horizon 2020. Ces pays ne peuvent continuer à dépenser sans compter. Pour l'Algérie les recettes de Sonatrach sont en nette baisse : 73 milliards de dollars entre 2010/2011, 63 milliards de dollars en 2013 et 60
milliards de dollars annoncées par le ministre de l'énergie en 2014 avec un cours moyen de 102 dollars. Avec un cours moyen de 80 dollars les recettes de Sonatrach seront inférieures à 50 milliards de dollars. Pour un cours de 75 dollars les pertes sont estimées pour l'Algérie à environ 30 milliards de dollars, le prix du gaz représentant plus de 30%des recettes de Sonatrach dont d'ailleurs les canalisations fonctionnent à environ 50% de leur capacité, étant indexés sur celui du pétrole. (A suivre)


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