Dans un entretien accordé à la Chaine III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le président de la commission chargée des partenaires sociaux et inspecteur général au ministère de la Santé, Omar Berejouane, est revenu sur la question de la reclassification des personnels de santé publique. C'est une dérogation donnée par le Premier ministre à la demande du ministre de la Santé, parce que, a-t-il rappelé, l'ensemble des statuts régissant ce secteur a été promulgué entre 2009, 2010 et la fin 2011. Depuis lors, c'est-à-dire 2008, a-t-il fait observer, le personnel de santé n'a pas bénéficié d'une évolution de son plan de carrière professionnelle. Il n'y a pas eu d'examen professionnel, il n'y a pas eu de promotion, c'est la raison pour laquelle, ajoute-t-il, il y a eu cette dérogation qui consiste à permettre à l'ensemble du personnel de la santé, toutes catégories confondues, de passer d'un grade à un autre grade supérieur A propos du contenu du concept de reclassification, il s'agit, en fait, a-t-il tenu à expliquer, de l'application d'un statut qui existe déjà. Selon Omar Berejouane, la nouveauté est l'organisation d'examen et de concours pour permettre aux agents de santé qui ont les conditions d'ancienneté pour cela, d'accéder à de nouveaux grades. Il donne l'exemple des médecins généralistes de santé publique qui ont les conditions d'ancienneté prévues par les textes réglementaires qui peuvent, en passant le concours sur épreuves, passer du grade de santé public au grade de principal et de grade de principal au grade de chef. C'est la même règle qui s'appliquera, explique-t-il, pour l'ensemble des corps. Il rappelle que le secteur de la santé a un effectif de 290 000 personnes réparties en vingt corps et soixante grades. Une commission a été formée dès que la décision a été prise. La Fonction publique a été saisie pour définir le cadre organisationnel et les modalités de déroulement de ces concours et examens. des commissions techniques travaillent dans ce sens pour finaliser les opérations avant juin 2015. Au titre de la réforme hospitalière, poursuit-il, nous devons régler le problème de la ressource humaine, pour aller loin dans ce processus de réforme. Au titre des statuts particuliers de l'ensemble des catégories professionnelles de la santé, prenant effet à partir du 1er janvier 2008 jusqu'à 2011, M. Berejouane annonce que le ministère de la Santé a pris la décision de commencer à payer l'ensemble des rappels induits par l'entrée en vigueur de cette reclassification entraînée par les nouveaux statuts. Tout a été payé, a-t-il fait savoir. Il y a actuellement une évaluation de cette démarche. Il a annonce la régularisation de la situation sociale de plus de 23.000 agents travaillant, jusque là, sous contrat à durée déterminée, lesquels seront désormais pérennisés dans leur emploi, grâce à une mesure de fluidification de gestion de ces ressources. Commentant la réorganisation et l'amélioration des prestations offerte par le système de santé publique en Algérie, M. Berejouane se réfère aux instructions en 24 points, énoncées par le ministre de la Santé, M. Boudiaf, dans lesquelles celui-ci promet une « humanisation » des hôpitaux, à travers notamment, l'amélioration des conditions d'accueil des malades et celles de leurs exigences en matière de demande de soins. C'est cela qui justifie les mesures prises dans ce sens, conclut-il.