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36e anniversaire de la mort d'Houari Boumediene
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 12 - 2014

«La bataille des hydrocarbures est pour nous le 1er Novembre économique», avait déclaré le défunt président de la République algérienne Houari Boumediene, au lendemain de la décision portant nationalisation des hydrocarbures.
Il nous semble bon aujourd'hui qu'on se souviennne de cette première expérience du développement national des années Boumediène qui fut les plus difficiles pendant les premières années de l'Algérie indépendante. C'est une étape bonne et de haute teneur sociopolitique et économique à rappeler à l'occasion de la commémoration du 36e anniversaire du décès du président Houari Boumediene survenu le 27 décembre 1978 à l'âge de 46 ans à l'hopital Mustapha Pacha d'Alger, après un règne de treize ans.Au-delà de cette commémoration de sa disparition, notre contribution se veut plutôt un devoir de mémoire, car son passé historique avait marqué l'histoire de l'Algérie et les esprits de tous les Algériens et Algériennes. Boumediène fut aussi une fierté du Tiers-monde et nul ne peut oublier cette étape difficile sous le règne d'un grand homme d'Etat, d'une force morale et d'intégrité qui illustre un patriotisme et un nationalisme d'une honnêteté intellectuelle extraordinaire dans la mesure où il a marqué des faits et des évènements historiques dans le monde. Il s'est voué très jeune corps et âme au service du pays aux premières heures de la révolution et de l'indépendance dans une période les plus difficiles de l'Histoire de l'Algérie avec la seule conviction, sacrifice et dignité «NIF». Oui, il a su notamment traduire et changer la donne dans l'esprit et la lettre du congrès de la Soummam pour construire une Algérie nouvelle qui plaide un développement économique et social durable et bâtir un Etat qui survit aux hommes et aux évènements d'un acquis de grande portée pour intégrer les grandes puissances mondiales. Car bien effectivement, il avait mené une Politique régionale de leadership qui a conquis les espaces géopolitiques dont notamment le monde arabe, l'Afrique et le Tiers monde où il a lancé les grandes idées sur les matières premières pour un nouvel ordre économique international (NOEI). Il s'agit en fait, d'un projet politique et économique porteur de grandes ambitions et des grandes décisions aux premières années de l'indépendance pour hisser l'Algérie au rang d'un pays développé et édifier un Etat fort et respectable dans le monde où l'on sait l'occupant français laissant un pays sous-développé et totalement à l'arrêt. Le peuple algérien se souvient de cette époque qui ne peut s'effacer de sa mémoire, car chaque Algérien et Algérienne qui ont vécu durant la période des années 1960 à 1970, enrichissaient avec engagement patriotique. Ils ont apporté la preuve de leurs sacrifices dans la douleur de leur jeunesse en se passant d'une vie meilleure ailleurs (outre-mer) en travaillant sans répit et dans des conditions de travail des plus pénibles. Un thème - clé dans l'évolution et l'histoire de l'Algérie qui, bien évidemment, cela mérite qu'on jette un regard sur les étapes du développement national dans un souci d'objectivité stratégique pour une Algérie que nous percevions en devenir un pays développé dans l'histoire du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. En effet, au lendemain de l'indépendance, l'Algérie vivait une situation socio-économique critique dont notamment, la pauvreté et la misère, un taux de chômage de 70%, un taux d'analphabétisme de 90%, un déficit important en main-d'œuvre qualifiée et d'encadrement. Notre pays se devait d'y mettre fin au plus tôt à ce lourd héritage légué par le colonialisme où l'on sait les Européens laissant derrière eux un pays sous-développé et totalement à l'arrêt. Et ceci par la mise en place d' une politique de développement national qui répondra aux impératifs majeurs de l'Algérie indépendante dans sept domaines fondamentaux : priorité à une industrialisation de transformation, indépendance économique, formation et emploi, valorisation des ressources, développement de l'agriculture, compétitivité internationale dans les technologies modernes et enfin, économie de devises en mettant en avant des programmes économiques et de construction afin de consolider l'indépendance politique en engageant des plans de développement : triennal 1967-1969, quadriennaux 1970-1973 et 1974-1977 puis quinquennal 1980-1985 répondant aux différents impératifs industriels, sociaux, agraire, culturels, scientifiques, sportifs, santé, enseignement... et enfin, la valorisation des hydrocarbures «le plan Valhyd» pour développer une industrie pétrolière et gazière. «La bataille du développement national est en marche» à laquelle ont été associés les premiers cadres algériens dont la majorité sont autodidactes, mais qui ont su concevoir et développer une expérience profitable et par laquelle, ils ont été au devant de la scène de l'Algérie future. En effet, cette expérience a permis rapidement à faire fonctionner les institutions , les sites pétrolier, gazier, minier, les sociétés nationales pour rétablir l'économie et enfin les terres agricoles récupérées et prises en charge par nos paysans pour les exploiter. En effet, une étape nouvelle de l'évolution économique et sociale de l'Algérie, tout aussi importante qui fut la grande bataille qui s'annonce pour cette génération, après celle de la Libération du pays. C'était la grande période de l' industrialisation du pays où le temps passait, les entreprises se créaient et grandissaient, la croissance augmentait, l'offre augmentait, des centres de formation, médico-sociaux, cantines se créaient au sein de chaque entreprise, les prix diminuaient, et on parlait très peu de corruption, de fuite de cadres ou de cerveaux, de capitaux, de liquidations d'entreprises, de compressions d'effectifs, de salaires impayés, de conflits sociaux ... est un évènement marquant et témoin de l'engagement d'une génération au service réellement de l'Algérie indépendante après le départ massif des cadres européens où notamment les premiers cadres algériens qui ont été d'un apport indéniable au développement national notamment ont su changer la donne et s'imposer comme acteur-clé dans le processus des nationalisations et de développement national, voire avoir préservé et valorisé le patrimoine public. Ils ont apporté la preuve de leurs sacrifices dans la douleur de leur jeunesse et en se passant d'une vie meilleure ailleurs (outre- mer) en travaillant sans répit et dans des conditions de travail des plus pénibles, une charge de travail insupportable par manque d'effectifs et de qualification sans pour autant demander des avantages ou profiter de leurs postes. La norme de travail dépassait le plus souvent douze heures /jour avec des salaires mensuels dérisoires qui se situaient en moyenne entre 500 DA et 3000 DA/mois, voire parmi il y a les travailleurs payés en nature au moyen de bons de semoule, de sucre, de café, d'huile etc. Cela ne leur a rien rapporté aujourd'hui. Quand le patriotisme avait encore son sens dans l'esprit et la lettre du congrès de la Soummam. En outre, cette génération a donné le meilleur d'elle-même en contribuant par ailleurs à une autre réalité nationale à savoir d'importantes actions de solidarité et de volontariats dans le cadre des campagnes nationales. Plus important encore, des familles algériennes ont fait don de leurs bijoux, argent liquide... Au profit du fonds national de solidarité (Sandok tadhmoun). Cela a donné plus d'adhésion et de participation sur le terrain. Evidemment, un peuple magnifique et une race de cadres et de travailleurs resteront le modèle d'une génération qui a marqué l'histoire de notre pays par leur sacrifice durant le développement de l'Algérie indépendante. Mais presque tous ont terminé leurs carrières dans la totale déception lorsqu'on constate que nos gouvernants oublient vite les sacrifices des générations. Une nation qui oublie, qui marginalise ou qui ne donne pas de l'importance aux valeurs humaines n'a sûrement pas d'avenir». Les évolutions et les transformations accomplies durant cette période Sur le plan économique : L'évolution rapide du progrès de la société algérienne et l'émergence d'une classe moyenne dominante et productive dont notamment l'Algérie était économiquement, socialement et culturellement plus avancée au plan micro-économique qu'aujourd'hui. On peut rappeler ici, essentiellement entre autres, la réalisation de grands ensembles industriels et technologiques (production et transformation), et ce, dans toutes les branches d'activités : énergie et pétrochimie, sidérurgie, industries agroalimentaires et pêches, mines, hydraulique dont les barrages de Béni-Haroun et Abadla parmi les importants en Afrique. En effet, un nombre impressionnant d'entreprises économiques, commerciales et bancaires locales et nationales qui voient le jour et leur rôle s'agrandir jusqu'à les compter par milliers avec notamment la multiplication de leurs usines, de leurs agences ou unités, leur réseau de distribution et de leurs bureaux d'études à travers tout le pays. A titre d'exemple, Sonatrach avec 120 000 travailleurs et son organisation qui couvrait toutes les activités de la pétrochimie, est devenue un Etat dans l'Etat et bien d'autres entreprises géantes à l'instar de Sonacome, SNS Sider, Sonelec, Sonelgaz, Sonatiba, DNC, SNLB, SNmetal, SNMC, SNIC, Sonic, Sonatram, Sonarem, Sonitex, Saidal-ENAPHARM, ENMTP, CNAN, Cirta fabrication tracteurs, moissonneuses-batteuses, BCL fabrication de pièces industrielles, Batimetal, SNTA, Ofla, Oncic etc. Puisque la fiscalité ordinaire assurait les dépenses de fonctionnement, la fiscalité pétrolière est consacrée seulement aux équipements dont la part consacrée à l'équipement industriel, était autour de 45% du produit intérieur brut (PIB) et plus de 50% du total équipement au moment où le pétrole valait sur les marchés mondiaux à moins de10 dollars le baril, la part de la production industrielle annuelle était autour de 18 à 25% du PIB avec un taux d'intégration de près de 30%, la part générée en croissance annuelle était de plus de 10% contre actuellement respectivement 5%, 15% et 3%, une agriculture rénovée où l'Algérie arriverait à produire la totalité de ses besoins en céréales,
en légumes et fruits et à même exporter l'excédent, alors qu'aujourd'hui l'Algérie figure parmi les pays gros importateurs grâce aux devises fortes des hydrocarbure. L'épargne nationale était en moyenne de 40% du PIB, la stabilité du taux de change DA/dollar avec un cours de change fluctuant entre 4 DA et 5 DA pour 1 dollar. Ces performances étaient parmi des plus fortes dans le Tiers monde, un acquis, porteur de grandes perspectives socio-économiques pour l'horizon 1980 (H80) pour passer de l'Etat de pays pétrolier à celui de pays industrialisé où notre pays commençait à prendre place dans le concert des pays développés et s'imposer comme leader dans le Tiers monde. Malheureusement, tout ce projet politique et économique fut abandonné à la mort du président Boumediene au milieu des années 1980, par l'introduction du fameux programme anti pénurie (PAP), pour concrétiser pleinement le slogan «pour une vie meilleure». Ce qui a exclu toute perspective de développement industriel à l'amont et à l'aval, de l'économie des entreprises et plus alarmant encore la liquidation de près d'un millier d'entreprises et la tendance des nouveaux dirigeants et cadres ne reposait pas sur l'échelle des valeurs et du mérite dont la majorité était dépourvue d'un réel palmarès intellectuel et professionnel notamment promus sans compétences et ce, quitte à compromettre un projet d'entreprise non achevé, un plan de redressement, etc. Ainsi, l'Algérie vient de perdre ses meilleurs cadres et artisans du développement national, alors qu'on ne peut améliorer la qualité du management des entreprises que par l'importance et le progrès des hommes. Et enfin l'explosion sociale concernant la tragédie nationale du 5 Octobre 1988. Et puis vint l'avènement de milliers d'importateurs sur la base d'un simple registre du commerce aux dépens des règles du jeu de l'économie de marché et d'une économie diversifiée, ce qui a valu la suppression du ministère du Plan dont-on connaît aujourd'hui, les répercussions négatives. «Les Algériens et le prix du baril de pétrole». Depuis lors, l'Algérie est devenue l'un des plus importants pays importateurs grâce aux devises fortes des hydrocarbures. Sur le plan politique : reconquérir la souveraineté économique sur la récupération des terres des colons, des assurances, des banques et des ressources minières. Le 24 février 1971 fut une grande date dans le processus de libération économique, c'est, en effet, à cette date que furent nationalisés les hydrocarbures, principales richesse du pays qui assure à ce jour le fonctionnement et fait vivre l'algérien et qui représente 98% des recettes totales du pays. Le remplacement du franc français par la création du dinar algérien. La mise sur pieds de sociétés nationales dont Sonatrach, créée en 1963. La naissance d'une industrie nationale à la faveur de la nationalisation des hydrocarbures. Une politique d'équilibre régional par la mise en œuvre de programmes spéciaux de développement qui a permis de mettre fin aux disparités entre les régions. Faut-il rappeler au passage, que des réunions du gouvernement se tenaient au niveau des régions dont notamment : les Aurès, le Titteri, l'Oasis, la Saoura, la Kabylie... Le plan Comedor qui devait restructurer et moderniser la capitale , voire la projection d'une nouvelle capitale politique dont le choix était porté sur Boughzoul : - de bâtir un Etat qui survie aux hommes et aux évènements ; - une charte nationale, après à un large débat populaire en vertu de laquelle, la constitution est promulguée ; - une réforme sportive a été sans conteste une révolution sportive où le sport algérien rentrera dans les manifestations internationales. C'était le début de la période dorée du sport national. Ajoutée à cela, une politique régionale de leadership qui a conquis les espaces géopolitiques dont notamment le monde arabe, l'Afrique et le tiers-monde. Ainsi, de plusieurs évènements très importants dans l'histoire du monde, le discours historique prononcé en avril 1974 par le président Houari Boumediene à l'assemblée générale extraordinaire de l'ONU où il a lancé les grandes idées sur les matières premières pour un nouvel ordre économique international (NOEI), le sommet de l'Opep à Alger lorsqu'il appelle à la nécessité pour une juste rémunération des hydrocarbures qui intervient après le choc pétrolier de 1973 et en marge de ce sommet, le président Boumediene a réussi la conclusion d'un accord entre l'Irak et l'Iran mettant fin à une guerre séculaire, la conférence des pays non alignés, le dialogue (Nord-Sud) , la présidence de l'ONU assurée par l'Algérie, lors du sommet de l'organisation de la conférence islamique à Lahore (Pakistan) où il prononce un discours qui est resté dans les annales où il a lancé à ses pairs que «l'on ne va pas au paradis le ventre creux», ajoutant : «L'islam que je connais depuis l'âge de dix ans, n'a jamais nourri son homme», donnent l'exemple aux pays en voie de développement. Ces questions sont toujours d'actualité et font date dans les relations internationales. Sur le plan agraire Une politique agraire est mise en œuvre ayant pour principe de base «la terre à celui qui la travaille» pour la mise en valeur des terres et pour une agriculture rénovée et organisée en grandes exploitations agricoles (domaines autogérés) avec des moyens d'équipements et d'irrigation à travers toutes les régions du pays qui revêt aujourd'hui une importance stratégique dans le cadre de l'équilibre régional et du développement local. - La réalisation du barrage vert qui inspire aujourd'hui une grande expérience dans la lutte contre la désertification. - Le lancement du barrage fruitier à Benislimane fut abandonné à la mort du président Boumediene - La réalisation de villages socialistes dotés d'écoles, de polycliniques, de maisons de jeunes, annexes administratives, qui verrait l'éradication de gourbis hérités de la période coloniale, la mise en valeur agricole et freiner l'exode rurale Sur le plan de l'éducation, l'enseignement et la formation La démocratisation de l'enseignement a été extrêmement rapide et forte qui a permis à notre pays de se doter de milliers d'écoles, de lycées, d'universités, d' instituts technologiques, de centres de recherches scientifique, de centres nucléaire et de grandes écoles en cinéma, théâtre, musique où le taux d'alphabétisation a atteint près de 75% à la fin de 1970, cela grâce à un corps d'enseignant riche, intègre et de rang magistral. Cette évolution a eu des répercussions positives sur l'enseignement supérieur dans la mesure où l'université algérienne était classée parmi les plus performantes dans les pays du tiers monde et permettait la formation de cadres haut niveau, voire même des cadres de la nation des Etats d'Afrique et de multiplier des effectifs dans toutes les spécialités pour notre développent national où nous avons aujourd'hui à travers le monde les meilleurs chercheurs, les meilleurs médecins, les meilleurs professeurs, les meilleurs économistes, les meilleurs journalistes, les meilleurs financiers, les meilleurs ingénieurs, les meilleurs littéraires. Sur le plan santé publique, une politique de médecine gratuite a permis à notre pays de se doter de milliers de polycliniques, de dispensaires et d'hôpitaux ce qui a donné accès à toutes les couches sociales. Elle a permis également d'éradiquer de manière définitive les maladies contagieuses et épidémiques, voire l'espérance de vie passant de 60 à 75 ans. A donné naissance d'une importante industrie pharmaceutique (plusieurs unités et complexes industriels). L'on parlait d'âge d'or de la médecine algérienne où on accueillera des malades de l'Afrique, du Maghreb, voire même des responsables et chefs d'Etat d'Afrique Tous les hôpitaux universitaires(CHU) sont devenus un haut lieu de formation, de séminaires nationaux et internationaux, de recherche où l'on accueillera également des étudiants universitaires de l'Afrique et du Maghreb Sur le plan culturel Une génération magnifique qui a réussi à créer un patrimoine culturel d'une haute valeur, à porter la voix de l'Algérie à travers le monde et la placer au cœur des peuples. Citons entre autres : Ahmed Wahbi, Kamel Hamadi, Hadj El-Anka, Blaoui El-Houari, AEK Alloula, A.Kaki, Ali. Maachi, M.Skandrani, Abdelghaffour, Md. Bachtarzi, Rouiched, Djamel Benachour, Md. Touri, KaciTizi-Ouzou,Hassan El-Hassani,l'inspecteurTahar, Sidali Kouiret, M.Maameri, Md.Dib, A. Benhadougua, Yacine et Mustapha Kateb, Md. Boudia, Sid Ahmed Agoumi, H. Guerouabi, Aek. Chaou, Fadéla Dziria, Selloua, Ouarda El Djazaïria, Nora, Medjoubi, Dahmane El-Harrachi, Lamari, T. Fergani, Boudjemaâ El-Ankis, Mouloud Ferraoun, Ad. KhelifiI, les groupes EL Mossilia, Fakhardjia, Omar El-Mokrani, CH. Hamada, AEK.Kaldi, A. Aziz, Cheikh Bouras, A. Djermouni, Md. Abbas, Lakhdhar Hamina, Lamine Merbah, Amar Laskri, Md. Bouamari, R. Driassa, Djilali Aïn-Tedless, et bien d'autres... Sur le plan sportif (la glorieuse épopée du football algérien) Une très belle page de l'histoire du football national riche en performance à l'exemple de l'équipe FLN, des clubs locaux à l'instar MCA, CRB, USMA, NAHD, JSK, ESS, MCO, ASMO, JSMT, MCS, ASO, USMBA, MOC... où ils avaient décroché plusieurs titres et coupes d'Algérie, maghrébins et continentaux, aussi et surtout ont marqué de leur empreinte la formation à travers leurs propres écoles et la production de grands joueurs dans l'histoire de l'équipe FLN et l'équipe nationale, entre autres, Lalmas, Abrouk, Kalem, Nassou, Hadfi, Freha,Ouanes, Belatoui, Ch. El-Ouazani, Taj Benaoula, Tahar Benfarhat Frères Banus, Krimo, Maidi, Amirouche, Assad, Khedis, Seridi, Atoui, Belloumi, Zenir, Merzkane, Salhi, Fedlaoui,Oouchen, Belkalem, Zairi, Feknous, Madjer, Betrouni, Boubekeur, Mekhloufi, Amara, Zouba, Kermali,K. Lemoui, les frères Soukhane, Maouche, Bentifour, Kermali, Zitouni, Sahli, Boumezrag, Oudjani, Arab, Aloufi, Kouici, et la liste est longue. Ces clubs ont été parmi les meilleurs clubs d'Afrique, du monde
arabe et ont constitué un véritable pôle d'excellence de l'équipe nationale où elle s'est qualifiée deux fois consécutives à la Coupe du monde et a remporté une fois la coupe d'Afrique, la médaille d'or aux Jeux méditerranéens et plusieurs fois qualifiée à la phase finale avec peu de moyens et d'avantages pécuniaires ou autres comparativement à aujourd'hui. En effet, de nos jours, qu'il y ait des résultats ou pas, on essaye pour chaque saison sportive d'obtenir davantage d'argent, d'appartements, de voitures luxueuses, prises en charge (voyages, soins spécialisés...) cadeaux de valeurs, etc. Alors qu'autrefois, tous les grands joueurs et athlètes de performance pensaient seulement à l'intérêt du sport, aux couleurs du club, la ville, et enfin, à l'intérêt suprême du pays au sens large du terme. Et depuis lors, on n'a pas pu espérer pour autant produire de grands joueurs au moment où notre équipe nationale est composée dans sa majorité de joueurs évoluant à l'étranger. Voilà, donc, une génération des premiers cadres et travailleurs algériens, sportifs, artistes et hommes de culture , après celle de la libération du pays qui a porté l'Algérie haut et au cœur demeure oubliée, voire ignorée en ce cinquantenaire de l'indépendance, mérite respect et considération avec l'espoir que nos autorités locales et nationales prendront acte de cet oubli pour une légitime reconnaissance dans l'histoire du développement national au moment où elle a servi honorablement et s'est vouée corps et âme au service du pays aux premières heures de l'indépendance et entièrement consacrée pour la génération future dans une période les plus difficiles de l'histoire de l'Algérie avec la seule conviction sacrifice et dignité. Presque tous ont terminé leurs carrières dans la totale déception. Il nous semble donc qu'il est temps de passer à l'action pour instaurer les valeurs humaines, facteur premier de la richesse d'un pays. C'est là un grand débat sur les ressources humaines en Algérie dont jamais un bilan n'a été établi, soit sérieusement pris en considération pour instaurer la pensée critique en Algérie, car l'homme est le meilleur investissement qui vient avant l'argent et la machine pour construire le pays et préserver l'avenir d'une nation. Sinon que vaut la valeur humaine en Algérie ?


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