Il est extrêmement heureux d'endosser le maillot des Fennecs. Une joie partagée par sa famille qui est persuadée qu'il apportera beaucoup de bonnes choses au groupe. RFI parle de lui, comme étant un milieu devant la défense en 4-4-2 avec Metz, rapide dans la transmission du ballon, capable de jouer long, se projeter très vite, trouver les diagonales et d'enchaîner pied droit et pied gauche, Ahmed Kashi pourrait retrouver le même schéma de jeu avec Christian Gourcuff. En Guinée équatoriale, les supporters exigeants des Fennecs vont certainement avoir une belle surprise en le découvrant. C'est une histoire d'un jeune qui débuta bien avant la qualification pour la Coupe du monde, mais cette rage d'amour pour les Fennecs s'accentua lors du Mondial et particulièrement après l'excellente prestation réalisée par l'équipe de Bouguerra. Il avait tant aimé être parmi eux. Il avait cette rage, celle de partager ce bonheur sur le terrain, il avait tellement envie de prendre les couleurs nationales et de crier sur les toits qu'il est algérien. Aujourd'hui, il aura ce bonheur d'endosser le maillot des fennecs en Guinée équatoriale lors de la 30e Coupe d'Afrique des nations qui débutera le 17 janvier. Ce sera ses toutes premières sélections. Il a souvent prié pour que son nom soit collé à ceux des professionnels de son âge retenus pour les différentes compétitions internationales. Aujourd'hui, il est parmi eux, ce n'est pas un rêve. Né à Aubervilliers dans la région parisienne, il a rejoint La Berrichonne de Châteauroux en Ligue 2 en 2007 avant de signer à Metz en 2012. Son entraîneur qui accompagne son bonheur, dira de lui que : «C'est un très bon joueur de Ligue 2 et notre cellule de recrutement l'avait vu avec Châteauroux et l'avait trouvé intéressant». Il s'agit donc de sa première sélection avec les Verts. Son rêve devient enfin réalité. Durant cette course vers le trophée africain, il promet de tout donner et être à la hauteur des exigences du sectionneur et de ses coéquipiers. Pas question de rater le tir de sa première sortie avec les verts. Il est prêt à remplacer son collègue Mehdi Abeid (Newcastle) blessé. Il est heureux, il ne s'est donc pas fait prier pour quitter la Lorraine ce lundi 5 janvier pour rejoindre l'équipe nationale. A signaler au passage que ce jeune footballeur de 26 ans, avait été présélectionné, mais n'avait pas été retenu pour faire le voyage pour les deux derniers matchs de l'équipe nationale contre le Mali et l'Ethiopie lors des qualifications. Il confiait alors à RFI être «déçu», mais ne «désespérait pas» un jour de porter le maillot des Fennecs... Son vœu est désormais exhaussé et c'est en trombe qu'il va commencer l'année 2015. Attaché à son pays d'origine, Ahmed Kashi avait été dans un premier temps, désigné par Christian Gourcuff comme l'un des six réservistes des Fennecs. Son entraîneur évoquera ce jeune en précisant que «c'est un joueur encore jeune, peu connu, avec un énorme potentiel, qui a une grosse marge de progression et surtout une énorme capacité de travail. Un exemple pour tous», explique Cartier. Il confiera par la suite à RFI, «aujourd'hui, tous les matins avant la séance d'entraînement, vous avez entre 20 et 25 joueurs dans la salle», se réjouit Albert Cartier. Discret, taiseux et altruiste, comme en témoigne son coach, Ahmed Kashi est visiblement un exemple pour ses coéquipiers. «Avec Metz, il a joué 12 matchs de Ligue 1 et marqué 1 but depuis le début de la saison. Et visiblement, Ahmed Kashi devrait rapidement trouver sa place. Il pense avant tout à mettre ses qualités au service de l'équipe et c'est une grande qualité», confie Albert Cartier. «Je peux vous dire que quand il rentre dans une équipe, il n'en sort plus. Et le jour où il rentrera dans l'équipe nationale d'Algérie, il n'en sortira plus car il sera indispensable. Il a une capacité énorme à courir, se déplacer et à être utile à l'équipe», ajoute-t-il. Albert Cartier qui ne tarit pas d'éloge sur son joueur aura-t-il raison ? «Dans le football actuel, on ne joue plus tous les matchs, il doit gagner sa place pour faire avancer le projet collectif. Il connaît la concurrence, il a appris à la vivre, la maîtriser et il donnera 100% de ce qu'il peut faire», conclut-il. Rendez-vous en Guinée équatoriale.