Tous les marchés de la wilaya de Tissemsilt, ainsi que plusieurs magasins de la ville connaissent, ces derniers jours, un mouvement inhabituel causé par les préparatifs de la fête du «Yennayer», marquant le premier jour du calendrier berbère qui coïncide avec la date du 12 janvier de chaque année. Cette fête, une tradition d'origine amazighe, qui est célébrée dans les pays maghrébins, est marquée par l'achat de friandises et fruits secs par les Tissemsiltis qui ne sont pas découragés par leurs prix excessifs, même pour les plus démunis. A titre d'exemple, au marché de Souk H'lima, le prix des amandes a atteint 900 DA le kilo, celui des pistaches 1 000 DA alors que les noix de cajou sont cédés à 400 DA le kilo. Le prix des dattes varie de 250 à 650 DA tandis que celui des noix est de 600 à 700 DA. Les fruits, quant à eux, sont très chers, comme les oranges de 200 à 250 DA le kg, les pommes à 360 DA. Et pour ne pas se démarquer de cette fête, les personnes démunies se contentent généralement d'acheter un mélange de fruits secs et de confiseries (El Mekhalet), vendu essentiellement au niveau du marché « Souk H'lima » et les marchés hebdomadaires de la wilaya de Tissemsilt, à un prix plutôt abordable variant entre 350 et 400 DA, mais qui ne garantit pas la qualité des produits. Par ailleurs, et comme à toute occasion, nous avons remarqué que plusieurs commerçants ont carrément changé d'activité, transformant leurs magasins pour la vente de fruits, de confiseries et autres produits qui sont demandés par le citoyen à l'occasion de cette fête. Ces derniers proposent de petites corbeilles contenant un mélange de quelques noix et confiseries à un prix abordable pour la petite bourse, pour un prix ne dépassant pas les 850 DA. Toutefois, la plupart des citoyens n'achètent des magasins que le chocolat et les confiseries d'importation non disponibles dans la plupart des marchés. A ce sujet, un citoyen rencontré dans un marché pour faire ses emplettes pour cette fête, nous dira «Je n'achète pas de grandes quantités. Ce qui importe, c'est l'ambiance familiale lors de la répartition de la corbeille de noix et confiseries. J'achète les fruits secs uniquement pour apprécier leur saveur puisque il n'y a pas d'autre occasion pour le faire». Cette fête débute le 11 janvier avec la préparation du plat chaud traditionnel connu sous le nom de «Cherchem», à base de blé, des fèves sèches et de pois chiche à midi et le soir on consomme un repas traditionnel assez riche et le fameux «berkoukess». Après la prière d'El Icha, toute la famille se réunit pour se partager la corbeille de noix et de confiseries.