Une action en justice pour «grève illégale» a été engagée lundi par l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal) contre des capitaines de remorqueurs, qui ont déclenché dans la même journée un débrayage, qui a paralysé les entrées et sorties de navires. L'Epal «a engagé une action en justice pour traduire les grévistes devant le référé d'heure en heure pour mettre fin à la grève», a indiqué Abderrahmane Timizar, chargé de la communication à l'Epal. Les entrées et les sorties de navires au port d'Alger sont bloquées depuis la matinée de lundi par une grève des capitaines de remorqueurs, qui veulent «destituer leur délégué syndical», rappelle t-on. Mais, «cette revendication est du ressort de l'Union locale de l'UGTA, et non pas de l'Epal», précise la même source, selon laquelle l'entreprise «est prise en otage» par cette grève. Huit navires sont actuellement à quai au port d'Alger, et sept autres sont en rade, en attente de rentrer au port. Par ailleurs, une seconde action en justice a été engagée par l'Epal. «Cette action (en justice) est engagée par devant le tribunal pénal pour grève illégale ayant donné lieu à la prise d'otages de bateaux en entrée et sortie», ajoute le chargé de communication de l'entreprise portuaire d'Alger. Les quelques 3 000 travailleurs du port d'Alger risquent un arrêt de travail si les navires sont bloqués à l'entrée et la sortie par cette grève, indique- t-on encore.