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Après les décisions du Premier ministre pour un large débat national et un moratoire
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 01 - 2015

Le brent a été coté en fin de matinée du 22 janvier 2015 à 47,29 dollars, le WIT 46,29 dollars, le prix de cession du gaz étant indexé sur celui du pétrole. Dans ce contexte le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal s'est adressée le 21 janvier à la population algérienne et particulièrement à la population du Sud, inquiète à juste titre des incidences d'une éventuelle exploitation du pétrole-gaz de schiste, devant certainement se déplacer prochainement dans cette région pour un dialogue serein et productif, qui est un des fondements de la bonne gouvernance. Les tensions au Sud mais également dans la majorité des wilayas montrent clairement qu'il n'y pas d'intermédiation sociale et politique crédible entre l'Etat et les citoyens. Ceux qui sous tendent que les populations du Sud sont manipulés par des réseaux extérieurs ignorent la réalité et aiguisent les tensions de divisions. Pour avoir connu très bien cette région, notamment Ouargla, Ghardaïa, El Goléa et In Salah, en tant qu'officier d'administration de la route de l'Unité africaine durant les années 1972-1973, c'est une population paisible, ouverte au dialogue, profondément surtout attachée à l'unité nationale. Aussi, après les décisions du premier Ministre algérien Abdelmalek, Sellal, je propose un large débat national et un moratoire sur le gaz de schiste.
Eviter d'imposer et dialoguer Le choix dictatorial, imposer sans dialogue, est totalement dépassé et source de dérives nuisibles à l'avenir du pays. Il faut éviter la vison d'assimiler la population algérienne à un tube digestif grâce à une redistribution passive de la rente des hydrocarbures pour une paix sociale éphémère. La question centrale est la suivante : avec la chute du cours des hydrocarbures qui représentent 98% des exportations en devises, 70% du pouvoir d'achat des Algériens et de la dépense publique permettant la compression artificielle du taux d'inflation et du taux de chômage, comment réaliser une réelle transition économique hors rente en Algérie intiment liée aux facteurs politiques impliquant un dialogue sans exclusive entre toutes les forces politiques et socio-économiques ? Personne n'ayant le monopole de la vérité. C'est que l'on peut découvrir des milliers de gisements non rentables financièrement au vu du couple prix international, du coût et des pays concurrents. Face aux contraintes, le gouvernement devrait axer sa stratégie pour une transition énergétique maîtrisable privilégiant, un bouquet énergétique, devant privilégier le transfert de savoir-faire managérial et technologique et un partenariat gagnant/gagnant dans le cadre du co-développement. L'énergie étant au cœur de la sécurité nationale est posée la problématique de la transition énergétique. La transition énergétique renvoie à d'autres sujets que techniques, posant la problématique sociétale, autant que la fiscalité énergétique influant sur le choix des allocations des ressources et ayant un impact sur la répartition du revenu par catégories socio professionnelles. Il ne suffit pas de faire une loi car le déterminant c'est le socle social. Cela pose la problématique d'un nouveau modèle de croissance : tous les secteurs économiques, tous les ménages sont concernés : transport, BTPH, industries et agriculture. Les choix techniques d'aujourd'hui engagent la société sur le long terme. Par ailleurs, la transition énergétique implique la sobriété énergique (efficacité énergétique), la maîtrise de la demande, la sensibilisation, mais aussi la formation pour forger de nouveaux comportements et donc un changement de culture. C'est-à-dire qu'il faut de nouveaux réseaux, un nouveau système de financement par de nouvelles politiques publiques, agir sur la réduction des besoins énergétiques en amont en augmentant l'efficacité des équipements et de leurs usages (par exemple nouveaux procédés pour le BTPH- transport pour des économies en énergie, (plus de 70% de la consommation d'énergie) passant par la rénovation des bâtiments existants et un nouveau mode de transport. C'est que les responsables du secteur de l'Energie, ont commis une double erreur se limitant aux aspects techniques alors que l'énergie au cœur de la sécurité nationale, posant des problèmes et impacts sociétaux dont le sujet dépasse les simples techniciens souvent de valeur, devant impliquer l'ensemble des départements ministériels. La méthode de gouvernance en 2015 avec le monde parabolé et une jeunesse de plus en plus exigeante, celle du Sud est éduquée et informée, doit reposer sur la concertation et le dialogue permanent avec les segments représentatifs de la société d'où l'importance de relais sociaux et politiques crédibles loin des bureaux climatisés. Première erreur : annoncer en grande pompes, l'exploitation du gaz de schiste sans consultation préalable s'adressant à la population du sud dans un langage technique inaudible et souvent en langue étrangère sans débats contradictoires, certains experts étant juge et partie vivant de marchés octroyés par le ministère de l'Energie donc n'étant pas crédible aux yeux de la population. Deuxième erreur, annoncer 70 milliards d'investissement, somme colossale en ces moments où la rigueur budgétaire s'impose, par un simple PDG sans avoir eu l'aval ni du conseil du gouvernement, ni du Conseil des ministres et encore moins et du Conseil national de l'énergie. «L'exploitation du gaz de schiste n'est pas à l'ordre du jour» La situation de tensions au Sud de l'Algérie, combinée avec la chute du cours des hydrocarbures est d'une extrême gravité qui menace l'unité et la cohésion nationale. Quelle a été la réponse du Premier ministre, qui représente la voix du gouvernement et par là du pouvoir ? 1/ «L'exploitation du gaz de schiste n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement. Nous n'avons pas besoin d'exploiter ce gaz de schiste et c'est aux générations futures qu'il appartient de prendre des décisions dans ce sens.» «L'an dernier, les hydrocarbures conventionnels étaient estimées à l'équivalent de nos besoins en la matière jusqu'en 2027. Les nouvelles découvertes les prolongent jusqu'en 2037. Tous nos efforts en ce moment se tournent vers l'exploitation de ces hydrocarbures conventionnels. «Ce qui est certain, c'est qu'on n'aura plus affaire à un baril de pétrole à 120 dollar... L'année 2015 sera sans doute la plus difficile». «Je comprends la colère ou la demande de plus de dialogue est légitime. Le gouvernement s'est, certes, suffi d'un simple débat technique alors que le citoyen avait besoin d'un langage simple». «Nous sommes un Etat responsable et nous pensons aux générations futures. Même la consommation locale, notamment en gaz, a augmenté de manière considérable ces dernières années». D'où, la nécessité d'explorer de nouvelles sources d'énergie dont les énergies renoulevables... Nous concernant, nous n'avons pas et nous n'allons pas entamer la phase de l'exploitation du gaz de schiste. C'est une décision qui appartient aux générations futures». «Effectivement, il y a eu le forage d'un puits à In Salah et d'un deuxième encore car cela va de pair. C'est juste pour les besoins des études. Cela durera quelques jours ou quelques semaines et puis on arrêtera tout... Toutes les précautions ont été prises pour préserver l'environnement». «Sonatrach ne maîtrise pas les techniques de fracturation, il faut axer l'effort sur la formation notamment des personnes du Sud si l'on veut éviter les effets pervers sur l'environnement et réduire les coûts, en attendant d'autres techniques nouvelles». «J'ai beaucoup vécu dans le Sud. Mon fils est né à Tamanrasset et j'étais moi-même ministre des Ressources en eau. Et si j'ai à choisir entre l'eau et le gaz, bien sûr que je choisirai l'eau». Et de conclure : «L'Algérie n'a pas encore besoin d'exploiter le gaz de schiste» Dépassionner les débats : pour un débat national sur la transition énergétique L'Algérie n'est pas seule sur le marché mondial. Il existe une concurrence internationale. L'on doit tenir compte de la dispersion des gisements dont la durée de vie contrairement au gaz conventionnel est limitée dans le temps, selon l'intensité de l'extraction dépassant rarement 5 années, devant fracturer la roche sur d'autres espace comme un fromage de gruyère. Les Etats- Unis perforent environ 2 000 puits par an sur un même espace géologique et 500 /600 puits peuvent donner 28 milliards de mètres cubes gazeux. Or, en Algérie même au niveau du gaz/pétrole traditionnel, il n' pas jamais été atteint 200 puits. Selon le chef de département d'analyse des bassins du groupe Sonatrach, lors du workshop international sur le gaz de schiste, les coûts de réalisation d'un forage pour l'exploitation du gaz de schiste en Algérie varient dépasserait 15 millions de dollars, alors qu'aux USA le coût moyen d'un puits varie entre 5 à 7 millions de dollars. Aussi la commercialisation pour l'Algérie ne pourrait se faire, selon le ministre de l'Energie pas avant 2020/2025, supposant une parfaite maîtrise technologique afin de réduire les coûts. Suite de la page 6 Par ailleurs, outre la maîtrise technologique, dont il conviendra d'inclure dans le coût par l'achat le savoir faire, l'avantage de certains pays comme les USA, c'est la disponibilité d'un réseau de transport de gaz pratiquement sur l'ensemble du territoire en plus du fait que les gisements ne sont pas profonds. Qu'en sera-t-il des coûts des canalisations additionnels pour l'Algérie ? La rentabilité dépend donc de l'évolution future du prix de cession du gaz sur le marché international, qui est actuellement bas sur le marché libre avec la révolution du gaz non conventionnel, ce cours ayant légèrement remonté entre 2011-2012, après la catastrophe nucléaire japonaise. C'est que la gestion de l'exploitation est complexe, les forages perdant 80% de la productivité au bout de 5 ans, à moins de technologies nouvelles. Sans compter la maîtrise technologique, qui demande une formation pointue dans la ressource humaine, inexistante en Algérie. La question de la rentabilité renvoie à la carte énergétique mondiale, à la consommation énergétique mondiale horizon 2030/2040 tenant compte également des coûts des énergies renouvelables, qui peuvent décroître si les investissements sont massifs. Pour l'Algérie, l'on doit impérativement protéger l'environnement, éviter la pollution de l'eau d'où l'importance de centres de formation recrutant en priorité la population du Sud, qui doivent être impliquées pour une éventuelle exploitation. L'Algérie doit impérativement penser à un nouveau modèle de consommation énergétique relevant du Conseil national de l'Energie. Concernant le pétrole-gaz de schiste, il doit répondre à trois critères : la protection de l'environnement, éviter toute pollution de l'eau, le prix de cession de l'exploitation du pétrole-gaz de schiste devant impérativement couvrir les coûts avec une marge de profit raisonnable. Selon le Premier ministre, la commercialité n'est pas pour demain, peut-être horizon 2020/2025. La plus grande réserve de gaz et de pétrole pour l'Algérie, ce sont les économies d'énergie pouvant aller à 15/20%, pouvant économiser au vu de la consommation actuelle 4 milliards de mètres cubes gazeux par an et cumulé horizon 2015/2030, avec une progression arithmétique plus de 90/100 milliards de mètres cubes gazeux. Il est désolant que les
ministères de l'Habitat et du Transport n'aient pas cette vision stratégique. Et dans ce cadre, comment ne pas rappeler que le coût actuel du projet Galsi d'environ 4 milliards de dollars concerne seulement 8 milliards de mètres cubes gazeux. Cela implique de revoir notamment, les politiques actuelles désuètes de l'habitat et du transport et un large débat national sur les subventions actuellement non ciblées, source de gaspillage et de fuites de produits hors des frontières. Aussi, il s'agit de dépasser l'entropie actuelle. C'est qu'après plus de 50 années d'indépendance en ce mois de janvier 2015, l'économie algérienne se caractérise par 97/98% d'exportation d'hydrocarbures à l'état brut et semi brut et important 70-75% des besoins des ménages et des entreprises, quelles soient publiques ou privées et représentant 70% du pouvoir d'achat des Algériens. Sonatrach, c'est l'Algérie et l'Algérie c'est Sonatrach ayant engrangé entre 2000-2013 environ 700 milliards de dollars et ayant importé en devises environ 500 milliards de dollars. Qu'en est-il du pétrole/gaz de schiste où le débat est biaisé où, nous assistons sur les plateaux de télévisons à une pollution du paysage médiatique, tout le monde devenant par enchantement expert en énergie ? Pour avoir passé plus de 35 ans dans ce secteur et participant régulièrement aux rencontres internationales sur l'énergie, je puis affirmer que c'est un sujet complexe qu'il s'agit d'analyser avec précaution, rentrant dans ce cadre les données tant techniques, économiques que géostratégiques. Pour un débat serein, loin de toue manipulation politicienne, et que pour nos populations du Sud puissent avoir un aperçu objectif, devant associer la société civile leur parlant un langage simple accessible, seuls devraient être concernés les experts indépendants connaissant le secteur en collaboration avec les cadres de Sonatrach pour un ébat contradictoire. La formation pointue est fondamentale pour maîtriser la fracturation hydraulique, d'autres techniques étant actuellement en cours d'expériences. Concernant l'Algérie, il est admis en 2015 que le coût d'un puits varie entre 13/17 millions de dollars, selon les gisements supposant un investissement dans la formation pour réduire les coûts (le brevet coût extrêmement cher) contre 5 à 7 millions de dollars aux USA et donc que la rentabilité n'est pas pour demain. Concernant spécialement les coûts, ils ne sont pas totalement maîtrisés même pour le pétrole et gaz traditionnel. Pour avoir dirigé une audit entre 2007/2008 avec d'anciens PDG de Sonatrach, tous les cadres de Sonatrach, les divisions amont, aval, canalisation et commercialisation, il nous a été très difficile de calculer les coûts du gaz le MBTU de Hassi R'Mel et du baril de pétrole d'Hassi Messaoud, arrivé aux ports d'Arzew et de Skikda , et ce en raison de comptabilités consolidés de Sonatrach. Cela est le résultat de la faiblesse du management stratégique et des comptabilités analytiques qui seules permettant de calculer précisément les coûts. Car la hausse des prix peut voiler une faiblesse de la production en volume et les comptes de transferts entre différentes divisions la faiblesse de la gestion des unités opérationnelles. 4- Mutations mondiales et stratégie de développement Les surcoûts concernent la majorité des secteurs faute d'une rationalisation des choix budgétaires. Le rapport de 2009 toujours d'actualité de la Banque mondiale remis aux autorités algériennes, montre clairement des projets inutiles, des abandons de projets, des projets non maturés, des retards de plusieurs années et des surcoûts pour certains projets allant de 30 à 40%. Malgré l'importance de la dépense publique, le taux de croissance moyen 2004-2014 ne dépasse pas 3% en termes réels, alors qu'il aurait dû dépasser 10%, l'Algérie dépensant deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats comparée à des pays similaires de la région MENA. Le taux de croissance (production intérieure brut –PIB) hors hydrocarbures des officiels de 5-6% est biaisé. Le taux de croissance du BTPH et de la majorité des secteurs hors hydrocarbures est dû à plus de 80% à la dépense publique via les hydrocarbures laissant aux entreprises créatrices de richesses pouvant s'insérer dans le cadre des valeurs internationales moins de 20% du PIB. Entre 2004/2014, l'Algérie a dépensé deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats que certains pays similaires, avec une réévaluation des projets entre 2004/2014 dépassant pour certains les 30/40% de la valeur initiale montrant la mauvaise gestion. Il s'ensuit des taux de croissance faible entre 2 et 3,5% entre 2004/2014 sans corrélation avec l'importance de la dépense publique. Il y a dépérissement du tissu productif (le secteur industriel représentant moins de 5% dans le PIB), du fait des contraintes d'environnement notamment, le poids croissant paralysant de la bureaucratie et de l'instabilité juridique, qui freine l'épanouissement de l'entreprise locale ou étrangère créatrice de richesses durables du fait du manque de vision stratégique. Une enquête de l' ONS publiée officiellement le 10 août 2012 montre clairement que le tissu économique national est fortement dominé par les micros unités dont les personnes physiques à 95% alors que les personnes morales (entreprises) représentent seulement 5%, et que le secteur commercial et services concentrent 83% des activités de l'économie algérienne, ce qui dénote clairement le caractère tertiaire de l'économie. Aussi, en ces moments de bouleversements géostratégiques, la majorité des observateurs nationaux et internationaux arrivent à la conclusion selon laquelle la situation tant sociopolitique que socioéconomique en Algérie ne peut durer indéfiniment. Cette situation engendre un malaise social dans la mesure où le taux d'emploi est fonction du taux de croissance, où avec le retour à l'inflation, ayant pour essence principale la faiblesse de la production et de la productivité et l'injection monétaire sans contreparties, comprimée artificiellement par des subventions mal gérées et mal ciblées, favorisant la concentration des revenus au profit des rentes spéculatives, ayant un impact négatif sur le pouvoir d'achat. Certes les subventions et les transferts sociaux de l'Etat, montant faramineux, (27% du PIB), permettent d'atténuer transitoirement ces chocs. Mais devant ce déséquilibre du non partage équitable de la rente des hydrocarbures, son impact est négligeable sur le niveau de vie des citoyens, où l'on assiste à des revendications sociales généralisées, la majorité des segments de la société voulant leur part de rente immédiatement quitte à aller vers un suicide collectif. Ce processus est amplifié par la corruption socialisée, d'où les difficultés de l'instauration d'un Etat de droit et d'une justice impartiale, phénomène, qui certes qui a toujours existé, mais qui prend une ampleur inconnue depuis l'indépendance politique expliquant le divorce Etat/citoyens. Aussi s'imposent les réformes en profondeur du fonctionnement de la société algérienne et non des replâtrages organisationnels, impliquent d'analyser avec lucidité les relations dialectiques réformes et les segments de la production de la rente ( Sonatrach) et celui de sa redistribution (système financier), qui bouleversent des intérêts, les gagnants de demain n'étant pas forcément ceux d'aujourd'hui. Lorsque la valeur de la rente des hydrocarbures s'accroît, paradoxalement les réformes sont freinées et l'on assiste à une redistribution passive de la rente pour une paix sociale éphémère avec l'extension de la corruption et une concentration excessive du revenu national au profit d'une minorité rentière. Ce couple contradictoire rente/réformes explique fondamentalement l'instabilité juridique et le manque de cohérence et de visibilité dans la réforme globale. Aussi, il s'agit impérativement de dépasser l'entropie actuelle par la nécessaire refondation de l'Etat. En résumé, il faut éviter les illusions : La vocation de Sonatrach autant que de l'administration n'est pas de contribuer à la résorption du chômage par la création d'emplois massifs pouvant être assimilé à une banque primaire favorisant le développement de segments productifs. Comme il serait maladroit d'ignorer les aspirations profondes de la population algérienne parabolée qui ne croit plus en les paroles mais aux actes. La vertu d'une bonne gouvernance est le dialogue permanent au profit exclusif de l'Algérie qui a d'importantes potentialités pour surmonter la crise multidimensionnelle à laquelle elle est confrontée. C'est que l'Algérie qui traverse une phase cruciale de son histoire qui a d'importantes potentialités, a besoin qu'un regard critique et juste posé sur sa situation sur ce qui a déjà été accompli et sur ce qu'il s'agit d'accomplir encore au profit exclusif d'une patrie qui a besoin de se retrouver et de réunir tous ses enfants autour d'une même ambition et d'une même espérance : un développement harmonieux conciliant efficacité économique et une profonde justice sociale, conditionné par de profondes réformes économiques et politiques, le statut quo actuel étant suicidaire pour le devenir de la nation. Aussi, les craintes des populations du Sud étant justifiées, notamment l'eau qui est le fondement de la vie, après les décisions du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, qui vont dans le bons sens d'un dialogue productif au profit exclusif de l'Algérie, il serait souhaitable d'avoir un large débat national afin d'aboutir à un moratoire sur le gaz de schiste. Docteur Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international, ancien directeur d'études au ministère de l'Energie


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