Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a souligné, lundi à Alger, la nécessité d'envisager la création d'une académie algérienne de médecine et de chirurgie. En marge de la cérémonie organisée en l'honneur de professeurs de différents établissements hospitalo-universitaires qui ont été récemment admis à l'Académie française de médecine et de chirurgie, le ministre de la Santé a appelé pour la création d'une académie algérienne de médecine et de chirurgie à l'instar de celles existant dans les pays développés. Boudiaf a affirmé son soutien pour cette démarche,rappelant le budget consacré par son secteur ministériel en 2014 pour encourager la recherche scientifique. Le Professeur Amar Aïlem du service d'ophtalmologie au CHU Mustapha-Pacha a, pour sa part, déclaré que l'admission des compétences algériennes au sein de l'Académie française de médecine «traduit l'efficience de la politique menée par l'Algérie ces dernières années en matière de formation, de soins et de recherche scientifique». Le Professeur Aïlem a lancé un appel au ministère de la Santé pour augmenter le budget affecté à l'Institut national de santé publique (INSP) afin de lui permettre de «s'acquitter de ses missions dans de bonnes conditions». Pour le chef du service de pédiatrie au CHU Mustapha-Pacha, le Professeur Mustapha Kidari, l'académie de médecine envisagée en Algérie doit être indépendante de toute tutelle administrative. Dans un autre contexte, le ministre Mohamed Boudiaf a déploré la surcharge des amphithéâtres dans les facultés, insistant sur le rôle de la formation pratique dont l'accès n'est pas assuré à tous les étudiants. En ce qui concerne la formation continue, Boudiaf a souligné que «le déplacement de certains médecins à l'étranger pour une semaine ne s'inscrit pas dans cette optique, ajoutant que «c'est insuffisant, ils devront s'intégrer dans des réseaux scientifiques afin qu'ils puissent acquérir le savoir et les nouveautés scientifiques». Pour ce qui est de l'encadrement et l'édition, le premier responsable du secteur a appelé les professeurs, chefs de service à encourager et améliorer l'encadrement et la publication à l'instar de ce qui se fait dans les pays avancés s'engageant à mettre à leur disposition tous les moyens, y compris l'Agence nationale de documentation de la santé (ANDS).